Bourse : situation intenable des étudiants gabonais en Afrique

Voilà maintenant quatre mois qu’ils ne perçoivent pas la bourse. Si des messages indiquent que l’argent a été positionné, leurs comptes bancaires demeurent pourtant vides.

Il y a quelques semaines, le directeur général de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG), Pr Rufin Ndjambou, a suspendu de leurs fonctions huit collaborateurs dont des hauts cadres de son entité. Il s’agit de Calvin Likamba-Tsama, Aimé Mouely, Loïck Eklu Gagnon Adan-Gblenou Mayandji, Christian Morgan Allogo Mintsa, Mathurin Asseko Zoukoue, Raissa Andréa Bissongui Makita épouse Matsoungou, Inès Cynthia Bingouma Bounaghan et Damiani Raïcka Moungala Mouboungou.

Les intéressés seraient impliqués dans des détournements présumés de bourses par cartes bancaires. En révélant ce motif, le premier responsable de l’ANBG a assurément conforté les étudiants et leurs parents dans leur certitude que l’argent des apprenants prend en réalité une autre trajectoire.

Car, comment expliquer que les étudiants reçoivent des messages les informant que les sous ont bel et bien été virés, alors que leurs comptes sont plutôt vides ? Et cette situation, pour les étudiants se trouvant dans les pays africains, perdure depuis quatre mois.

Indéniablement, il y a un réseau de manipulateurs professionnels des écritures. L’on espère que l’enquête ouverte après la mesure prise par le DG de l’ANBG va permettre de faire la lumière sur ce dossier.

En attendant, nos jeunes compatriotes, qui ne savent plus à quel saint se vouer, continuent de se demander à quel niveau ça coince. « La situation est vraiment de plus en plus intenable par rapport à la scolarité, au logement et à la restauration. Nombreux parmi nous n’ont de parents pour les soutenir », se plaignent-ils.

Il y a, selon nos sources, des étudiants qui sont obligés de squatter chez d’autres en attendant une issue heureuse à leurs difficultés.

En janvier dernier, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, avait échangé avec le premier responsable de l’Agence nationale des bourses du Gabon. Cette rencontre avait permis au Pr Rufin Ndjambou de faire un compte-rendu de sa mission d’inspection effectuée au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et en France où plusieurs boursiers gabonais sont confrontés à diverses difficultés.

Comme chacun le sait, les bourses d’études sont d’une importance capitale pour un étudiant. Surtout pour un étudiant à l’étranger.

Pour la plupart, elles sont un moyen pour financer leurs études, tout en leur offrant de nombreux autres avantages qui vont au-delà du simple soutien financier.

Privés les étudiants de ce moyen est une volonté manifeste de compromettre leur avenir. Dès lors, on espère que l’enquête sus-évoquée ira à son terme.

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