
Si l’Etat gabonais dépense actuellement 6 milliards FCFA par trimestre pour limiter la vie chère, via des mercuriales, l’on constate pour le déplorer, que la solution d’une production locale soutenue n’est pas pour demain.
L’émission « Les Grands Dossiers » diffusée ce dimanche à la télévision nationale, a été un beau moment d’échanges sur la question de la vie chère au Gabon. Pour mémoire, une nouvelle mercuriale a récemment été mise en service pour tenter de résorber cette problématique, avec l’inclusion de 17 produits de consommation et de construction. Mercuriale qui vient elle-même compléter une précédente, datant de l’année passée, et contenant 67 produits de consommation.
Mais à ce propos, le ministre de l’Économie, Mays Mouissi, et sa délégation, ont reconnu que ce n’était qu’une solution conjoncturelle à un problème structurel. Entendez, une solution limitée face à un problème bien plus profond. Lequel prend sa source dans l’incapacité des Gabonais à produire localement le gros de ce qu’ils consomment.
Le membre du gouvernement a évoqué dans ce sens quelques solutions à venir et en cours, dont une étude pour identifier les aliments les plus consommés dans le pays, en vue de financer leur production locale. Vivement que cet énième essai soit le bon.
Car à la réalité des faits, cela fait près de 40 ans que le Gabon court derrière une production alimentaire soutenue, pour ne pas dire une autosuffisance alimentaire. Un rêve qui, au fil des esquisses de solutions gouvernementales, s’avère de plus en plus comme une arlésienne, quand bien même la richesse du sol gabonais n’est plus à démontrer, et son climat, des plus propices pour l’agriculture.