Nécrologie : Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou tire sa révérence

L’ancien membre du gouvernement sous Omar Bongo Ondimba s’est éteint ce matin à l’âge de 87 ans, dans une clinique de Libreville. Ses ennuis de santé l’avaient éloigné du paysage politique national.

Le mardi 12 mars dernier, Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou a soufflé une nouvelle bougie. Ses proches ne savaient probablement pas que c’était la dernière. Car, ce samedi 20 avril 2024, soit un mois et huit jours après son anniversaire, cet ancien grand commis de l’Etat a paraphé le dernier chapitre de son existence terrestre à l’âge de 87 ans.

L’ancien membre du gouvernement sous Omar Bongo Ondimba s’est en effet éteint dans une structure sanitaire de Libreville, rapportent des sources familiales. Lesquelles précisent qu’il faisait la dialyse et est mort dans une clinique dans la zone d’Acaé.

Homme politique originaire de la province de la Nyanga, au sud du Gabon, Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou, né le 12 mars 1937, a été membre influent du Parti démocratique gabonais (PDG) où il a occupé le poste de vice-président. Au niveau de l’Exécutif, il a été membre du gouvernement de 1982 à 2006. C’est à sa sortie du gouvernement qu’il passera six ans (2006-2012) au Conseil économique et social comme président.

Natif de Mayumba, il a d’ailleurs connu une riche carrière administrative, en gravissant les échelons : préfet de le Haut-Ogooué de janvier 1974 à décembre 1975, puis gouverneur de cette même province entre décembre 1975 et octobre 1981. C’est en quittant ce poste que, en 1982, il intègre le gouvernement en tant que secrétaire d’État.

Par la suite, il est promu ministre délégué à l’Administration territoriale et des collectivités locales. Il restera ministre délégué jusqu’en 1990, année où il est nommé ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales. À ce titre, il a joué un rôle important lors de la présidentielle controversée de décembre 1993, à l’issue de laquelle, le président Omar Bongo Ondimba a été réélu dès le premier tour.

En mars 1994, il est nommé ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de la Sécurité mobile. Il occupe ensuite le poste de ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Pêche, chargé du Tourisme et des Parcs nationaux, en novembre 1994.

Un an plus tard, il est promu ministre d’État chargé de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de la Décentralisation. En janvier 2002, il monte en grade en étant nommé vice-Premier ministre aux Affaires urbaines. Et le 3 juin 2005, il est nommé vice-Premier ministre aux Relations avec le Parlement, chargé des Missions et du Suivi des commissions interministérielles.

Outre les fonctions ministérielles, Antoine Mboumbou Miyakou a également été plusieurs fois élu député. Non sans avoir occupé le poste de maire de la jeune commune de Ndindi en 1996. Le poste de conseiller politique, en juin 2014, est le dernier qu’il a occupé avant son retrait. Vraisemblablement pour des raisons de santé.

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