Grace Divine 
Mobilisés depuis cinq mois sur ce tronçon qui dessert notamment les provinces de l’Ogooué-Lolo et de l’Ogooué-Ivindo, les techniciens des Travaux publics ont pu traiter tous les points noirs à l’origine de l’interruption du trafic.
Après des mois d’interruption due à la formation de bourbiers, la reprise du trafic est effective sur la route reliant les carrefours Alembé et Mikouyi, soit une distance de 308 Km. Mobilisée en urgence depuis novembre dernier par le général Flavien Nzengui Nzoundou, l’autorité ministérielle compétente, l’équipe tampon du ministère des Travaux publics s’est attaquée à tous les points critiques pour le rétablissement de la circulation sur cette voie.
Laquelle est considérée comme stratégique, en ce qu’elle dessert quatre provinces (Moyen-Ogooué, Ogooué-Ivindo, Ogooué-Lolo et Haut-Ogooué). D’où son statut de « route économique ».
Il faut rappeler que le mercredi 25 octobre dernier, à la base de la direction du matériel de son département, le ministre des Travaux publics relançait les activités de l’entretien routier en régie. Ce, en dépêchant engins et techniciens sur l’axe Alembé-Lopé-Mikouyi, dans le cadre du programme d’urgence de maintien du trafic.
Depuis cinq mois, lesdits techniciens consentent de gros sacrifices pour remplir le principal objectif fixé par leur ministre, celui de rétablir et maintenir le trafic sur la route économique. Ce, nonobstant les difficultés liées, notamment, aux fortes pluies régulières dans la zone.
«Au début, c’était un peu poussif mais, aujourd’hui, tout se passe mieux dans l’ensemble. En cinq mois, nous avons traité une soixantaine de bourbiers. Nous espérons maintenant un renforcement en matériels et en hommes pour une meilleure occupation du terrain», s’est exprimé Simon Ulrich Nze Zong, conducteur des travaux de traitement des points difficiles sur Alembé-Mikouyi.
La réhabilitation de cette voie constitue un réel motif de satisfaction à la fois pour les usagers, mais aussi les opérateurs économiques et les habitants des régions desservies.
Durant l’interruption du trafic, les commerces et les populations peinaient à s’approvisionner en produits de consommation courante. Pour Zihed, opérateur économique installé dans le chef-lieu du département de Mulundu, «un changement est observé aujourd’hui depuis la réhabilitation de la voie. Les commerces sont à nouveau approvisionnés en produits de première nécessité, au grand bonheur des consommateurs».
Que l’on soit de la Lopé, Lastoursville ou de Moanda, le désir des usagers de cette route est que le gouvernement pense enfin à une solution durable en la faisant bitumer. «On attendait cette réhabilitation depuis longtemps, parce qu’on a connu une longue période de pénurie en denrées alimentaires. Toutefois, nous implorons les plus hautes autorités du pays pour que l’axe Alembé-Mikouyi soit enfin aménagé. Car, la route est un vecteur de liberté et amène le développement», a déclaré le premier délégué spécial adjoint de Lastoursville, Jean Jacques Boutsikaya Mbazaboua.
Selon certaines indiscrétions, le bitumage de cette voie de communication est déjà en projet au niveau du Comité pour la transition et la restauration des institutions. Cela pourrait se faire en deux ou trois lots. Pour l’heure, les études techniques seraient en cours de lancement.
