
C’est du reste ce qu’affirment des proches du chef de la délégation provinciale du Conseil national de la jeunesse de la Nyanga, qui a récemment tenu des propos diffamatoires à l’endroit du ministre de la Jeunesse et des Sports et de son directeur de cabinet.
LE 4 avril dernier, deux vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont porté atteinte à l’honorabilité du ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi qu’à son directeur de cabinet. La scène se déroule dans les locaux dudit département ministériel.
En fait, ces vidéos mettent en scène deux individus, apparemment des dirigeants sportifs nationaux identifiés comme étant Aggée Mouroundi Mayake et Edgard Edou, en train de traiter le membre du gouvernement et son collaborateur de tous les noms d’oiseaux. «Le directeur de cabinet et le ministre de la Jeunesse décident que personne ne doit rentrer, le ministre ne veut pas payer les hôtels. Il y a 486 millions décaissés, mais le ministre est en train de gérer ça, ça ne va plus se passer comme ça», vocifèrerait Aggée Mouroundi Mayake dans l’une des vidéos.
Dans l’autre vidéo, toujours prise dans les locaux du ministère de la Jeunesse et des Sports, l’on entendrait une voix scander «le ministre et son directeur de cabinet sont des voleurs». Selon des sources judiciaires, «l’auteur de cette seconde vidéo n’y apparaît pas mais les propos véhiculés sont suffisamment audibles».
Dans tous les cas, les recherches menées par les services judiciaires et policiers, à la suite des plaintes déposées individuellement par les victimes, ont ainsi permis l’interpellation de ce dernier. Lequel serait par ailleurs chef de la délégation provinciale du Conseil national de la jeunesse de la Nyanga.
Conduit au parquet de la République, le 22 avril dernier, Aggée Mouroundi Mayake a été inculpé de diffamation suivant procédure de flagrant délit, puis placé sous mandat de dépôt. Certaines sources indiquent qu’il devrait recouvrer la liberté aujourd’hui. Par ailleurs, un sois-transmis a été émis à l’effet de rechercher activement Edgard Edou qui, du reste, était en fuite.
L’article 283 du Code pénal stipule que « toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne à laquelle elle est imputée est une diffamation ». Selon la justice, les propos proférés dans ces différentes vidéos, puis largement répandus sur les réseaux sociaux, ont considérablement porté atteinte à l’honneur et à la considération des plaignants.
Par ailleurs, l’article 284 de la loi précitée dispose que « lorsque la diffamation est faite par discours, cris ou menaces proférées dans des lieux ou réunions publiques, l’auteur est puni d’un emprisonnement d’un an au plus et d’une amende d’un million de FCFA au plus, ou de l’une de ces deux peines ».