
Les acteurs de l’Ecole normale supérieure sont réunis depuis ce matin pour discuter de sa restauration, dans un monde où les savoirs et les compétences se renouvellent.
Jusqu’à demain, samedi 11 mai 2024, les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vont réfléchir aux meilleures solutions pour faire de l’Ecole normale supérieure (ENS) un véritable pôle d’excellence. Ce, à la faveur des assises de cet établissement qui ont été ouverts ce matin par la Pr Eugénie Eyang, l’inspectrice générale des services (IGS) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, en lieu et place du chef dudit département empêché.
«Une rencontre d’une grande importance», selon le directeur général de l’ENS, Pr Rufin Didzambou, faisant allusion à une quête permanente d’excellence académique et intellectuelle. Et Mme l’IGS de renchérir, en soulignant que «l’organisation de ces assises devrait constituer une étape majeure dans le processus de restauration de l’ENS, une école qui joue un rôle essentiel dans la formation de l’élite gabonaise et la promotion de la recherche».
Depuis sa création, l’ENS a en effet joué un rôle déterminant dans la formation des élites gabonaises et dans le développement de la recherche scientifique au Gabon. Mais face aux mutations profondes que connaissent les sociétés et les systèmes éducatifs à travers le monde, il apparaît nécessaire pour cette école de se réinventer et d’adapter ses missions aux nouveaux défis.
Une ambition qui se mesure du reste à travers le thème de ce rendez-vous, à savoir «Pour une école normale supérieure, véritable pôle d’excellence». Pour Mme Eyang, «dans un monde en constante évolution, où les savoirs et les compétences se renouvellent sans cesse, il est impératif que l’ENS continue de se hisser au rang des meilleures institutions d’enseignement supérieur et de recherche à l’échelle nationale et internationale».
Cela, en considération de ce que l’excellence de cet établissement doit passer impérativement par la qualité de la formation dispensée aux étudiants. «En effet, nous voulons que nos futurs diplômés soient, non seulement des spécialistes reconnus dans leurs domaines, mais aussi des citoyens engagés et responsables, capables de contribuer au développement durable de leur pays. De même, l’excellence c’est aussi la vitalité de sa recherche. Dans cet esprit, nous voulons que notre institution soit un pôle d’innovation et de créativité scientifique, où se développement des projets de recherche de pointe et où se forment les chercheurs de demain», a indiqué le Pr Rufin Didzambou.
En ouvrant les présentes assises, la représentante du ministre de l’Enseignement supérieur a rappelé que cette rencontre fait suite aux assises nationales sur le LMD de mars de cette année à Libreville, mais aussi à la Conférence des recteurs et directeurs généraux des Grades écoles et institutions de recherche de Franceville en avril dernier. Ces rencontres ont permis d’identifier les maux qui minent le bon fonctionnement des établissements supérieurs, et de suggérer des pistes de solutions.
Les assises de l’ENS offrent ainsi aux participants l’occasion de s’engager dans un processus dynamique de transformation, afin de renforcer l’alignement de l’établissement avec les recommandations de ces deux rencontres. «Vous devez vous approprier les textes normatifs en matière de LMD et d’assistance qualité, améliorer vos pratiques en matière de LMD, renforcer la recherche universitaire, développer des initiatives pour promouvoir un environnement inclusif, mettre en place des procédures pour assurer une gouvernance financière transparente et responsables, favoriser l’adoption des technologies numériques, développer une vision stratégique intégrant les recommandations nationales et les spécificités de l’ENS», a-t-elle recommandé.