14 novembre 2024

Jessye Ella Ekogha : simplement une liberté provisoire pour raison de santé

Conformément au Code de procédure pénale, cette mise en liberté ne met cependant fin aux poursuites judiciaires contre l’ex-collaborateur d’Ali Bongo Ondimba et membre de la Young team.

L’on en sait désormais mieux sur Jessye Ella Ekogha. Bien que sorti du pénitencier de Libreville, l’ancien porte-parole d’Ali Bongo Ondimba, le chef de l’Etat déchu, n’a jamais bénéficié d’une grâce présidentielle, comme le disent certains.

Il a plutôt été mis «en liberté provisoire uniquement pour des raisons de santé», selon des voix autorisées au niveau de l’appareil judiciaire. Et cela, depuis le mois de février 2024. Alors que la grâce accordée à 1166 détenus (dont 562 à Libreville) sur l’ensemble du territoire par le président de la République, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, est intervenue le 1er avril dernier, soit deux mois plus tard.

La santé du fils du défunt général d’armée Jean-Claude Ella Ekogha se serait dégradé ces derniers temps, a-t-on appris. D’où son hospitalisation pendant semaines dans une structure sanitaire de la place. C’est donc pour lui donner la possibilité de bien se soigner qu’il a bénéficié d’une mise en liberté provisoire, conformément au Code de procédure pénale.

La loi sus-évoquée dispose en effet que «lorsqu’il n’existe pas de risque grave de renouvellement de l’infraction, la mise en liberté d’une personne placée en détention provisoire peut être ordonnée, d’office ou à la demande de l’intéressé, lorsqu’une expertise médicale établit que cette personne est atteinte d’une pathologie engageant le pronostic vital ou que son état de santé physique ou mentale est incompatible avec le maintien en détention». Jessye Ella Ekogha n’est donc pas sorti d’affaires, et qu’il est toujours dans l’attente de son procès pour des faits présumés de «haute trahison contre les institutions de l’Etat» et de « détournements massifs d’argent public».

Pour rappel, l’ex-collaborateur d’Ali Bongo Ondimba a été placé sous mandat de dépôt le mardi 19 septembre, en même temps que les autres membres de la « young team » constituée autour de Noureddin Bongo Valentin. Ce, après avoir été tous inculpés pour plusieurs faits par le juge d’instruction qui les avait auditionnés.

Rappelons aussi les autres membres de ce «club des étudiants de la présidence de la République» sont Cyriaque Mvourandjiami (ex-directeur de cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba), Mohamed Ali Saliou (autrefois directeur de cabinet adjoint du chef de l’Etat déchu), Abdoul Océni, Noureddin Bongo Valentin (ancien coordonnateur général des affaires présidentielles) et son sulfureux ancien directeur de cabinet Ian Ghislain Ngoulou. Ils sont tous poursuivis pour présomption de détournements des fonds publics, concussion, trafic de stupéfiants, blanchiments des capitaux et falsification de la signature du président de la République. Des actes qui leur auraient permis de se bâtir une insolente fortune.

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