Evrad Bavek 
Le président du parti Les Républicains a annoncé un accord avec le Rassemblement national (RN), dans le cadre des législatives à venir en France. Plusieurs cadres de sa formation politique demandent à présent sa démission.
«L’annonce d’Éric Ciotti d’une alliance électorale avec le Rassemblement national a provoqué l’ire du chef des députés LR Olivier Marleix», révèle Le Figaro. Dans la foulée de l’interview d’Éric Ciotti, le président du Sénat, Gérard Larcher, a exigé sur X sa démission.
Une déclaration du président du Sénat qui ne pas laisse pas insensible celui de LR dans la région de Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Ce dernier n’en revient pas face à la décision d’une alliance électorale prise par Ciotti. «Je crois à la politique qui est faite dans la clarté, mais on ne trahit jamais», a-t-il déclaré lors d’un point-presse à Yssingeaux, sans citer explicitement le patron des Républicains.
Même son de cloche du coté de la candidate malheureuse à la présidentielle de 2022 et présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, qui a dénoncé la manœuvre : «Vendre son âme pour un plat de lentilles et draper cela dans l’intérêt du pays…c’est ce que j’ai toujours refusé.»
Plus tôt dans la matinée, sur Franceinfo, Xavier Bertrand, lui aussi en course pour 2027 et président de région, appelait son parti à une clarification. «L’ADN de la droite républicaine, ce n’est jamais les extrêmes, jamais le Front national, jamais Marine Le Pen. Ça a toujours été mon combat et ça le restera», a-t-il assuré.
Enfin, une ligne de conduite partagée par l’ancien président de l’UMP, Jean-François Copé, fustigeant dans un communiqué «une question est d’une gravité extrême (…) c’est pour cela que j’exige la convocation d’un bureau politique dans les 24 heures».
