19 septembre 2024

Afrique centrale : la CEMAC voit sa croissance chuter à 1,7%

En 2023, la récession en Guinée équatoriale et la diminution de la croissance économique au Gabon ont fait chuter la croissance de la CEMAC à 1,7%. Toutefois, elle devrait atteindre 2,5% en 2024.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a connu un ralentissement de sa croissance économique en 2023, chutant à 1,7 % contre 3,1 % en 2022.

 » Ce constat a été dévoilé dans le Baromètre économique semestriel de la CEMAC, publié par la Banque mondiale le lundi 17 juin 2024″, renseigne l’Agence Ecofin.

Selon le rapport, la performance économique de cette sous-région est inférieure à celle de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et de l’Afrique subsaharienne. Celles-ci ont respectivement enregistré des taux de croissance de 3,4 % et 2,9 %.

En effet, ce ralentissement est principalement attribué à la récession en Guinée équatoriale où la croissance a plongé à -5,8 % en 2023, en raison d’une baisse de la production d’hydrocarbures et de la demande intérieure. De plus, la croissance au Gabon a diminué, passant de 3 % en 2022 à 2,3 % en 2023.

En revanche, le Cameroun a enregistré la croissance la plus rapide de la sous-région, avec une moyenne de 3,4 % entre 2021 et 2023, grâce à une économie diversifiée et une moindre dépendance aux hydrocarbures.

Le Tchad, quant à lui, a affiché une économie résiliente malgré la guerre qui sévit au Soudan voisin, indique le rapport. Le taux de croissance de son PIB a atteint 4,1% en 2023, tiré principalement par une plus grande production pétrolière et des investissements publics.

La République centrafricaine et le Congo font face à de fortes pressions budgétaires, affichant des déficits et des ratios dette/PIB élevés.

La Banque mondiale a également souligné une augmentation de la dette publique dans la sous-région, atteignant 52,8 % du PIB en 2023. Parallèlement, les dépenses publiques ont augmenté, atteignant 20,1 % du PIB contre 18,3 % en 2022, réduisant l’excédent budgétaire à 1,1 % du PIB.

Concernant l’inflation, bien qu’elle ait diminué en 2023 grâce à une politique monétaire stricte de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), elle reste au-dessus de l’objectif régional. «Pour soutenir le régime de change et contenir les pressions inflationnistes, le taux directeur de la BEAC a été maintenu à 5,0 % depuis mars 2023, après une augmentation cumulée de 175 points de base de novembre 2021 à mars 2023 », a indiqué ledit rapport.

La Banque mondiale met en lumière plusieurs défis de développement auxquels la CEMAC est confrontée, notamment des taux de pauvreté élevés et stagnants, un manque d’opportunités d’emploi et une croissance démographique rapide. .

« A moyen terme, la Banque mondiale prévoit une augmentation modérée de la croissance économique dans la CEMAC, atteignant 2,5 % en 2024, suivie d’une légère hausse en 2025-2026 », conclut l’Agence Ecofin.

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