
Cette amende estimée à plus de 340 millions de FCFA aurait été établie dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public signée par le groupe industriel français Marck, spécialisé dans la fabrication d’uniformes militaires, et sa filiale avec le parquet de Paris.
Hier mercredi, la justice française a approuvé le paiement de la société Sotec de l’homme d’affaires Seydou Kane, d’une amende d’un peu plus de 340 millions de FCFA. L’entreprise précitée était mise en cause pour «complicité de corruption active d’agents publics étrangers, selon des sources proches du dossier.
A ce qu’il semble, Sotec a collaboré avec le parquet de Paris qui enquête depuis juillet 2007 sur un marché de 7 millions d’euros (environ 4,590 milliards de FCFA) conclu fin 2005 entre le Gabon et le groupe français Marck qui est reconnu comme étant un des grands fabricants d’uniformes militaires dans le monde.
Il aurait utilisé Maixent Accrombessi comme intermédiaire, à l’époque où ce dernier était le collaborateur d’Ali Bongo Ondimba, alors ministre de la Défense nationale. En fait, le nommé Accrombessi aurait touché des pots-de-vin dans le cadre de ce marché dont il aurait favorisé l’attribution.
L’amende en question aurait été établie dans le cadre d’une convention judiciaire d’intérêt public signée par le groupe Marck et sa filiale avec le parquet de Paris et validée mercredi par Stéphane Noël, le président du tribunal. Le montant aurait été calculé en prenant en compte «des facteurs majorants», comme la mise en cause de Maixent Accrombessi.
De son côté, le Gabono-Malien Seydou Kane a été condamné le 5 juin lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à une amende d’environ 340 millions de FCFA dont plus de 130 millions de FCFA (200 000 euros) avec sursis, poursuivent nos sources. Rappelons que ce feuilleton avait ébruité en 2015 quand Maixent Accrombessi, devenu directeur de cabinet du chef de l’Etat déchu, avait été brièvement interpellé et interrogé en France.
Hier, le parquet de la capitale française a précisé avoir requis, en février, un procès contre le groupe Marck pour corruption d’agent public étranger et contre Maixent Accrombessi pour blanchiment de ces faits.