
A l’issue du conseil de discipline initié par le conseil supérieur de la magistrature le 22 juillet, Linda Bongo Ondimba s’est vue infliger plusieurs blâmes, mais surtout une lourde sanction de 5 années sans prétendre à un quelconque poste nominatif, et une rétrogradation au rang de magistrat de deuxième grade.
Le conseil supérieur de la magistrature, instance chargée de veiller au respect des normes juridiques et de l’exercice de la fonction de magistrat, n’a pas hésité à sanctionner l’actuelle directrice des affaires sociales et de la protection de l’enfance auprès du ministère de la justice. En effet, elle a été rétrogradée au 2e grade et, il lui a également été infligé une interdiction d’occuper une fonction nominative pendant cinq ans. Ce qui pourrait signifier qu’elle perde de facto le poste de directrice des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance auprès du ministère de la Justice qu’elle occupe depuis quelques années déjà.
Rappelons que ladite décision fait suite à plusieurs manquements graves observés, en tête de liste un militantisme avoué et surtout assumé par la magistrate, au sein du parti Démocratique Gabonais ( PDG). Un engagement qui de facto viole la loi N°12/94 du 16 septembre 1994, qui exige des magistrats la neutralité. Une injonction qui n’a pas été mise en application. C’est donc à partir de ces dispositions que la commission disciplinaire s’est prononcée en faveur de ces sanctions envers Linda Bongo Ondimba.