Alors qu’elle devait quitter le pénitencier de Libreville depuis le mois de juin dernier, c’est finalement le 14 août courant que cette mère de famille a été autorisée à rejoindre les siens.
Le rétablissement de la dignité humaine se poursuit à la prison centrale de Libreville. Après Williams qui recouvrait la liberté trois mois après l’expiration de sa peine, il y a environ deux semaines, c’est autour de dame Claudia M.B de quitter enfin la grande maison d’arrêt de la capitale gabonaise.
Une libération qui intervient, là encore, près de deux mois après la fin de la pénale qui lui a valu ce séjour derrière les barreaux. C’est en effet le 15 mars 2024 que cette compatriote a été placée sous mandat de dépôt par le parquet de la République, pour vol aggravé.
Jugée à l’audience de flagrant délit du 25 du même mois, l’affaire a été vidée le 15 avril dernier. Elle était alors condamnée à trois mois de prison ferme. En principe, c’est le 15 juin de cette année qu’elle aurait fini de purger sa peine. Mais était toujours dans les liens de la détention à la maison d’arrêt des femmes, sans la moindre explication.
Heureusement pour cette mère d’enfants, dans le cadre du projet «Accès à la justice des prisonniers en période de transition» porté par SOS Prisonniers Gabon, des recherches documentaires ont démarré au niveau du greffe du Tribunal de première instance de Libreville, le lundi 12 août courant. Les informations transmises par l’intéressée se sont montrées avérées. Ce qui a permis à l’organisation non gouvernementale précitée de saisir le procureur de la République afin de lui faire état de cette situation pour le moins déplorable.
Finalement, le jeudi 14 août dernier, veille de l’Assomption, dame Claudia M.B était autorisée à quitter la prison centrale pour retrouver les siens. Un véritable soulagement pour cette Gabonaise qui a tout de même retenu que le vol, quel qu’il soit, est puni par la loi. Pire encore lorsqu’il est commis avec au moins une circonstance aggravante.
Même si l’on peut toujours s’interroger sur la gestion approximative des dossiers des détenus par les administrations pénitentiaire et judiciaire. Car, c’est l’une des causes de la surpopulation carcérale.