Selon des sources bien informées, de hauts cadres de cette entreprise spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels auraient déjà été virés. Le tout sans notification de leur licenciement.
Malgré l’entrée de l’Etat dans le capital (35%) de la Société industrielle de l’agriculture tropicale (Siat) devenue Agro Business Group (ABG), les choses ne s’arrangent pas, notamment les hauts cadres qui seraient menacés de licenciement depuis le mois dernier. Et apparemment sans motif réel, ce qui contraste avec les annonces d’initiatives publiques pour promouvoir l’emploi des nationaux.
Parmi ces hauts cadres, il y aurait le directeur des opérations, Tristan Edou dont la notification lui aurait été faite le 23 juillet 2024, apprend-on du collectif des travailleurs de l’ex-Siat Gabon. D’autres sources indiquent que l’intéressé a effectivement cessé de travailler dès le 31 juillet dernier. Pire, le motif du licenciement ne lui aurait pas été communiqué. «Le président du conseil d’administration et le directeur m’ont simplement dit qu’ils ne souhaitaient plus me garder dans l’entreprise», s’étonne Tristan Edou.
Le directeur du site de Mitzic connaîtrait également le même sort. Dimitri Ngouakah, l’auditeur interne, aurait déjà été entendu dans le cadre d’un entretien préalable au licenciement depuis le mois de juin, selon nos sources.
La société Agro Business Group est spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels, notamment dans l’hévéaculture et l’élevage bovin. Avec ce qui se passe, l’on est bien loin des ambitions de préservation des emplois (environ 800 directs), voire d’apurement des arriérés de salaires et d’amélioration des conditions de travail des employés. Au niveau de la direction générale de cette société, personne ne souhaite se prononcer sur ces faits, malgré nos tentatives de savoir ce qu’il en est concrètement.