Affaire Landry Washington-HPO : comme une diversion !

Alors que les Gabonais restent focalisés sur la plainte d’Hervé Patrick Opiangah sur l’affaire Webcor ITP, des manœuvres semblent être mises en œuvre pour les détourner. Il en est ainsi du feuilleton lié à l’incarcération de l’activiste poursuivi pour diffamation, injures publiques et atteinte à l’honorabilité d’autrui.

Le différend judiciaire opposant Hervé Patrick Opiangah à Stéphane Zeng et Landry Amiang Washington a connu une certaine agitation, la semaine dernière, après la brève incarcération du deuxième activiste cité, puis sa mise en liberté immédiate ordonnée par le palais du bord de mer. Entre ceux qui continuent de s’interroger sur la légalité de cette procédure et ceux qui la soutiennent, les diverses réactions enregistrées semblent mettre à nu une envie de détourner l’opinion de l’affaire Webcor ITP.

Cette analyse des faits est loin d’être saugrenue, dans la mesure où, depuis la plainte contre X déposée par l’homme politique et acteur économique, les Gabonais attendent toujours la suite de ce dossier pour lequel les intérêts de leur pays et les leurs sont lésés. Tout laisserait penser que l’on craindrait la manifestation de la vérité dans cette affaire impliquant un haut magistrat et une juriste chargée d’une mission de service public.

Le citoyen lambda ne perd pas de vue qu’en saisissant la justice de son pays, Hervé Patrick Opiangah a conscience que l’opportunité sera donnée aux deux activistes de soutenir leurs affirmations contre lui. De leur côté, les responsables judiciaires en charge de cette affaire disposent de tous les leviers pour les faire comparaître, qu’ils soient en liberté ou en détention préventive.

Au demeurant, l’agitation autour du procès intenté par sieur Opiangah contre Landry Amiang Washington et son ami Stéphane Zeng ne saurait faire oublier le crime de haute trahison contre l’Etat dont se seraient rendus coupables certains responsables. S’ils bénéficient toujours de la présomption d’innocence, voilà près de trois mois l’on attend toujours la suite de ce feuilleton qui implique le désormais ex-premier président du Conseil d’Etat, Jean-Paul Komanda, et la directrice générale de l’Agence judiciaire de l’Etat (AJE), Me Diane Moussounda.

Récemment, les organisations des travailleurs ont exigé la vérité sur ce protocole transactionnel qui oblige le Gabon à verser à la société maltaise Webcor ITP la somme de 70 milliards de FCFA, sans le moindre motif. Et surtout que notre pays avait remporté le procès contre cette entreprise devant la Cour d’appel de Paris pour cette même affaire liée au projet de construction du grand marché de Libreville.

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