Ils sont près de 1 685 détenus qui ont été libérés de l’une des prisons les plus célèbres de la République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre de la dernière mesure visant à lutter contre la surpopulation carcérale.
Une décision qui intervient au lendemain de la décision de dépeupler les prisons, et également dans le but de préserver l’état de santé de ces derniers. D’autant que ceux-ci sont « gravement malades“.
En effet, cette decision a été prise suite à un incident qui a vu plusieurs détenus trouver la mort, il y a quelques mois, dans une tentative d’évasion.
En effet, au début du mois, c’est près de 129 prisonniers qui avaient trouvé la mort en voulant s’extirper de la prison de Makala, alors que celle-ci était plongée dans l’obscurité après un délestage. Les autorités avaient annoncé que certains prisonniers avaient été abattus par les forces de sécurité, “après sommations“, et d’autres ont été tués lors d’une bousculade.
Au vu de cet épisode peu glorieux pour l’image du pays, le gouvernement s’était engagé à accélérer ses plans visant à décongestionner la prison, où les conditions de détention ont été décrites comme un véritable enfer. Comme l’a témoigné un prisonnier, qui semblait incapable de se lever. Ce dernier a indiqué dans une vidéo, en criant, qu’il va changer de vie et ne veut plus faire souffrir les autres.
De son côté, le ministre de la justice, Constant Mutamba a déclaré que ceux qui avaient besoin de soins médicaux seraient traités tandis que d’autres seraient renvoyés chez eux dans des bus fournis par le gouvernement. Rappelons qu’il avait déjà ordonné la libération de centaines d’autres personnes de Makala afin d’exécuter sa politique visant à réduire la population carcérale.
En outre, la prison, construite dans les années 1950, peut accueillir 1 500 détenus, mais avant la tentative d’évasion de ce mois-ci, elle détenait au moins 12 000 personnes, selon diverses estimations.Certains responsables ont accusé les magistrats d’envoyer les suspects en prison. En 2020, on estimait que seulement 6 % des prisonniers purgeaient effectivement leur peine les autres étaient coincés dans le système judiciaire de la RDC, où les affaires peuvent traîner pendant des années.