Grace Divine 
C’est un début de souffrance pour les populations de Franceville. Elles se sont en effet levées, ce lundi 21 octobre 2024, les pieds dans l’eau. A l’origine, une pluie torrentielle qui a engendré de fortes inondations n’ayant épargné aucun des arrondissements du chef-lieu de la province du Haut-Ogooué. A l’instar des quartiers Matebelé 1, Quartier, Pyckas, La Carrière, Saint-Hilaire, Ngobounda et La Corniche qui semblent les plus touchés.
Les eaux se sont invitées simplement dans nombreuses habitations depuis la nuit de dimanche, avec des niveaux atteignant jusqu’à 1,5 mètre de hauteur. Certains habitants ont vu leurs bâtisses et voitures totalement englouties. La détresse des populations est telle que rien ne semble mis en œuvre pour les mettre à l’abri de cette situation, car ce n’est pas la première fois qu’elles sont frappées par les inondations.
En effet, ce phénomène a été enregistré en 2015, 2018, 2022 et 2023. La recrudescence de ces catastrophes devrait interpeller les gouvernants sur l’urgence d’un programme d’assainissement de la ville. Car, si certains habitants brillent dans l’incivisme en bâtissant à proximité ou au-dessus les lits de rivières, il n’en demeure pas moins que Franceville, comme bien d’autres grandes agglomérations du pays, est encore sur cette problématique.
Pour ainsi dire, il faut considérer l’assainissement des eaux pluviales comme un véritable défi à relever dans cette contrée. D’autant qu’il s’agit d’améliorer les conditions de vie des habitants.
Si l’urbanisation croissant et non maîtrisé peut expliquer cette situation, il reste qu’une gestion inadéquate des eaux pluviales peut favoriser la propagation des maladies d’origine hydrique. Hier, l’un des sinistrés s’est d’ailleurs plaint de ce qu’à la moindre averse, les populations se retrouvent les pieds dans l’eau.
Au demeurant, si l’eau c’est la vie, elle peut être aussi une source de dégradation du bien-être des hommes. Surtout lorsqu’elle engendre des inondations comme celles qui se multiplient à Franceville, d’où, encore une fois, la nécessité d’aménager des infrastructures d’assainissement.
