Réunis hier dans un hôtel de la capitale, plusieurs prestataires de la Ligue nationale de football professionnel (Linafp) ont exprimé leur désarroi face à l’impasse financière qui les accable. Ces opérateurs économiques, actifs dans les secteurs de l’hôtellerie, du transport et des agences de voyages, ont déploré l’accumulation de créances impayées, s’élevant à plusieurs millions de francs CFA, pour des prestations réalisées au cours de ces dernières années.
Les dettes, qui remontent à deux voire quatre ans, restent toujours en suspens, malgré les efforts continus des entreprises concernées par lesdites créances de soutenir le championnat national. Ces crédits, non réglés, mettent en péril la stabilité financière de ces prestataires, qui se retrouvent dans l’impossibilité de maintenir leurs services, voire d’honorer leurs propres engagements.
En effet, les opérateurs concernés dénoncent ainsi la lenteur et l’indifférence des autorités compétentes, notamment le ministère des Sports et la Linafp, de faire comme la sourde oreille, face à leurs demandes répétées de régularisation des paiements. « Nous avons toujours soutenu le football national, apportant nos services avec professionnalisme. Mais aujourd’hui, nous sommes confrontés à des retards de paiement qui risquent de nous faire couler », a déclaré un des représentants des prestataires.
L’inefficacité des démarches auprès des responsables de tutelle et la persistance de la situation ont accru, le sentiment de frustration et d’abandon, selon les prestataires. « Les créances s’accumulent, et aucune solution n’a été proposée. Nous avons été patients, mais cela n’a que trop duré », a ajouté un autre opérateur, soulignant que la situation est devenue intenable pour les entreprises concernées.
C’est en cela que ces prestataires ont interpellé les autorités publiques, en particulier le premier ministre, afin qu’une solution urgente et durable soit trouvée. Ils exigent ainsi une intervention rapide pour régulariser ces dettes qui compromettent non seulement la viabilité de leurs entreprises, mais aussi l’avenir de plusieurs emplois dans des secteurs déjà fragilisés.
Sans aucune réponse appropriée, les opérateurs redoutent des conséquences graves, notamment des fermetures d’établissements et des réductions de services, surtout à quelques semaines du redémarrage du championnat national. « Nous sommes à un point critique. Si aucune action n’est prise, la pérennité de nos activités, et donc de certains emplois, est menacée », ont-ils averti, non pas sans indiquer que : « Si aucun paiement de dettes n’est effectué, il n’y aura plus d’accompagnement de la Linafp. Nous avons travaillé, nous avons droit à notre dû ».