Libreville est sous le choc quelques jours seulement après la mort, par noyade, d’un enfant au sein de l’église Shekina du Révérend pasteur Louis Mbadinga, située dans la commune d’Owando. Ce drame, quelque peu mystérieux, a largement été relayé par une vidéo poignante postée par la grand-mère de l’enfant sur les réseaux sociaux et a ému l’opinion publique et déclenché un appel à la justice.
Agé seulement de 3 ans, cet enfant ne célèbrera plus son quatrième anniversaire. Car, emporté par l’imprudence des hommes. Dans la vidéo devenue virale sur Facebook, la grand-mère du petit exprime sa profonde douleur et sa colère suite à cette immense perte, exhortant ainsi les autorités à faire toute la lumière sur cette affaire, afin de comprendre comment un tel drame a pu se produire dans un lieu censé être sécurisé.
Les circonstances de cette tragédie restent encore non élucidées, alimentant ainsi les spéculations et l’indignation de l’opinion. Selon les premières informations, le décès de l’enfant serait dû à une fièvre survenue à l’école contre toute attente. Une situation qui aurait conduit des membres de l’église à aller chercher l’enfant dans son établissement scolaire, visiblement pour une séance de prière, afin de le soulager par le pouvoir de la prière. Mais malheureusement les choses ne se passeront pas comme prévues. Conduit à l’hôpital, peu de temps après, par les parents de l’enfant, celui-ci sera finalement déclaré mort à leur arrivé.
C’est finalement l’absence de détails officiels et la réticence apparente de l’église à communiquer sur la raison réelle du décès du petit qui suscitent des doutes au sein de la population. La famille de la victime, soutenue par des voix de la société civile, demande une enquête rigoureuse et transparente pour identifier les causes de cette noyade et situer les responsabilités de tout un chacun.
L’église du Révérend Pasteur Louis Mbadinga, en proie à cette affaire, est désormais sujette à controverse. Cet établissement religieux, supposé être un lieu de paix et de refuge, voit sa réputation ternie par les interrogations croissantes autour des pratiques en cours et de la sécurité de ses installations de baptême. De nombreux Gabonais appellent l’église à coopérer pleinement avec les autorités et à fournir des explications claires pour restaurer la confiance de la communauté et assurer un environnement sûr pour les fidèles.
Ce drame soulève toutefois une problématique cruciale, à savoir la protection des droits et de la sécurité des enfants dans les institutions religieuses. Les autorités gabonaises sont désormais appelées à renforcer les contrôles dans ces lieux et à mettre en place des normes de sécurité plus strictes pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent. Au-delà de la quête de justice pour cet enfant, cette affaire pourrait devenir un tournant vers une meilleure protection de l’enfance dans le pays.