Ce 16 novembre 2024, les Gabonais de tous bords se rendent, depuis ce matin, massivement aux urnes pour se prononcer sur la réforme constitutionnelle soumise à leur approbation. Dans les différents centres de vote, une ambiance particulière y règne, mêlant espoir, détermination et parfois scepticisme. Si le ‘’OUI’’ semble largement mobilisé, le ‘’NON’’ trouve également ses défenseurs, témoignant de la diversité des opinions au sein de la population.
Un large soutien pour le ‘’OUI’’
En sillonnant tout à l’heure plusieurs bureaux de vote et en interrogeant un bon nombre de votants, il ressort que cette réforme représente une opportunité historique pour bâtir un Gabon plus inclusif et équitable. « J’ai voté ‘’OUI’’ parce que je crois que ce texte va garantir une meilleure répartition des pouvoirs et protéger les droits de tous les citoyens », explique Sylvie, une enseignante rencontrée au centre de vote du premier arrondissement de Libreville. Selon elle, ce Référendum est une chance de moderniser les Institutions et de redonner confiance aux citoyens envers celles-ci.
Même son de cloche pour Pascal, un compatriote commerçant qui n’a pas caché ses impressions : « nous avons besoin de changement, et cette constitution peut être le début d’une nouvelle ère. Il est temps que de nouvelles lois soient au service de tous mais pas uniquement au bénéfice d’une certaine catégorie d’élites. » Pour ces partisans du ‘’OUI’’, le vote de ce jour est un acte de foi en l’avenir, un message d’espoir adressé aux générations futures.
Les défenseurs du ‘’NON’’ expriment leurs réserves
Au-delà des partisans du ‘’OUI’’, il y a bien évidemment des citoyens qui ne partagent cependant pas cet enthousiasme. Certains citoyens, comme Jean-Marc, un étudiant en droit, ont choisi de voter ‘’NON’’ estimant que la réforme manque de clarté. « On nous demande de valider un texte, mais beaucoup de gens n’en comprennent pas les implications réelles. Ce n’est pas seulement une question de réforme, c’est aussi une question de transparence », affirme-t-il.
Marie-Claire, une retraitée, s’interroge également sur les réelles intentions derrière ce projet. « Je ne suis pas contre le changement, mais je veux être sûre que cette réforme profitera réellement au peuple et non à quelques individus. C’est pourquoi j’ai voté ‘’NON’’, par mesure de prudence », laisse-t-elle entendre.
Un engagement citoyen exemplaire
Malgré les divergences d’opinions, un constat s’impose à savoir que : les Gabonais se sont mobilisés comme rarement auparavant. Dans de nombreux centres de vote, les files d’attente s’étendaient sur plusieurs mètres, signe d’un intérêt retrouvé pour la chose politique. C’est le cas pour Élodie, une jeune électrice, qui pense que ce Référendum est avant tout une occasion de participer à l’histoire du pays. « Peu importe le résultat, le plus important, c’est que chacun ait pu s’exprimer », indique-t-elle.
Les autorités du centre de vote de Bas-Oumar ont salué cette forte participation, qui reflète, selon elles, une prise de conscience citoyenne et collective. Ce Référendum n’est pas seulement un acte électoral mais il symbolise un dialogue national, un moment où le peuple gabonais prend son destin en main.
Vers un avenir plus clair
Alors que le dépouillement des votes débutera après la fermeture des bureaux de vote, l’espoir d’un avenir meilleur anime les cœurs de la majorité des Gabonais. Les débats sur la place publique autour de cette réforme constitutionnelle montrent que nombre de citoyens sont engagés et prêts à discuter des grandes orientations du pays. Peu importe le verdict des urnes, le Référendum de ce 16 novembre 2024 restera un jalon important dans l’histoire du Gabon, une preuve de l’engagement citoyen et de la volonté de bâtir un avenir plus juste et équitable pour tous.