Kevin ANDOUCKA 
Au lendemain du scrutin référendaire du samedi 16 novembre 2024, qui indique une large avance du vote en faveur du nouveau projet de Constitution, plusieurs analyses se dégagent à mesure que le dépouillement des urnes se poursuit dans les quelques bureaux de vote restants. Parmi les points les plus marquants de ce moment crucial pour le Gabon, il y a le taux d’abstention élevé que l’on note.
A l’ouverture du scrutin dès 7 heures du matin, la mobilisation n’était pas au rendez-vous dans plusieurs bureaux de vote du pays. En effet, l’engouement était plutôt timide, une tendance qui a changé progressivement dans l’après-midi. Seulement face à cet état de fait, l’avocat et homme politique Anges Kevin Nzigou affirme qu’il y a matière à s’inquiéter.
Pour lui, les résultats préliminaires du Référendum montrent une large victoire du « OUI ». Cependant, ces données révèleraient une réalité beaucoup plus inquiétante, à le croire. « Les tendances de l’élection référendaire semblent donner une large victoire au ‘’OUI’’, une nouvelle qui peut réjouir ses partisans. Pourtant, en y regardant de plus près, le véritable vainqueur de cette élection est sans conteste l’abstention, dont le niveau record est profondément symbolique du malaise qui habite le peuple gabonais », a-t-il fait remarquer.
Parmi les hypothèses qui émergent autour des raisons de ce prétendu taux élevé d’abstention, l’avocat évoque la question de la présence de certaines figures de l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), dans le processus électoral. « Les Gabonais se sentent trahis, leurs attentes de changement n’ont pas été satisfaites. Le PDG continue de dominer le paysage, malgré les promesses de réforme », a-t-il indiqué.
L’assertion faite par Anges Kevin Nzigou reste donc à confirmer par les résultats définitifs qui seront annoncés sous peu par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, lesquels indiqueront clairement le taux d’abstention à cette élection.
