Ce samedi 16 novembre 2024, les Gabonais se sont mobilisés dans les isoloirs pour se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution proposé par les autorités de la Transition. Ce scrutin marque une étape clé dans le processus de refonte des Institutions, après les bouleversements politiques qu’a connus le pays ces dernières années.
Les opérations de vote, globalement apaisées, témoignent d’un regain d’intérêt pour le processus démocratique au Gabon. Cependant, elles ne sont pas exemptes de défis. Le principal objectif de ce Référendum était de permettre aux citoyens de valider ou de rejeter une nouvelle base juridique pour le fonctionnement de l’État, censée garantir une gouvernance plus transparente et inclusive.
En zones urbaines comme rurales, tout comme à l’international, la participation des citoyens a révélé des disparités importantes. Tandis que les grandes villes ont enregistré un taux de participation autour de 50 %, les zones rurales ont présenté des résultats hétérogènes. Cette divergence pose des questions sur l’engagement citoyen et les mécanismes d’organisation dans les différentes régions du pays.
À l’étranger, où le Gabon dispose d’une diaspora active, la participation a également atteint des niveaux comparables à ceux des grandes villes. Cela montre que l’implication des Gabonais dans ce processus dépasse les frontières nationales. Ces résultats traduisent un intérêt pour la refonte constitutionnelle et une volonté de participer à la reconstruction politique du pays, malgré les défis logistiques liés au vote à l’étranger.
Cependant, certains observateurs ont soulevé des préoccupations sur la transparence et l’organisation du scrutin. L’égalité des conditions de représentation dans les bureaux de vote, notamment en milieu rural, et l’acheminement des résultats nécessiteraient des améliorations. Ces aspects doivent être corrigés pour garantir des élections crédibles et inclusives à l’avenir, en ligne avec les objectifs des autorités de la Transition.
Ce Référendum constitutionnel, bien que perfectible, reste une avancée notable dans le contexte de la Transition en cours au Gabon. Il appartient désormais aux autorités gabonaises d’assurer une mise en œuvre rigoureuse des résultats, tout en renforçant les mécanismes électoraux. À terme, ce processus doit jeter les bases d’un système démocratique solide et durable, permettant aux Gabonais de retrouver une confiance pleine et entière en leurs Institutions.