L’Assemblée nationale de la Transition a entamé hier les auditions des porteurs de missions ayant bénéficié d’autorisations budgétaires supérieures à 10 milliards FCFA pour l’exercice 2022. Ces travaux, organisés conformément à la loi 20/2014 consacrée aux lois de finances, interviennent après la réception du Rapport de la Cour des comptes relatif à l’exécution du budget 2022. À cette occasion, les ministres de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, ainsi que celui des Comptes publics, Charles Mba, ont comparu devant la Commission des finances pour détailler l’utilisation des crédits alloués.
Cet exercice de reddition des comptes vise à renforcer la transparence dans la gestion des ressources publiques. Les parlementaires ont demandé des éclaircissements sur l’impact des budgets dépensés dans les secteurs prioritaires, tels que la santé, l’éducation et les infrastructures. Le ministre de l’Économie a souligné les efforts entrepris pour maximiser les résultats malgré un contexte économique difficile, tandis que son homologue des Comptes publics a insisté sur la nécessité de rationaliser les dépenses afin d’assurer une meilleure efficacité budgétaire.
Le rapport de la Cour des comptes, document central de cet examen, met en lumière les succès, mais aussi les éventuelles irrégularités dans l’exécution du budget 2022. Les députés ont insisté sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et d’une traçabilité des fonds, particulièrement dans un contexte de transition politique où la restauration de la confiance citoyenne demeure essentielle. Cette démarche participe à une volonté collective de responsabilisation des gestionnaires publics.
Ces auditions marquent une avancée significative vers une gouvernance plus transparente et efficace. Les résultats obtenus orienteront les réformes nécessaires pour moderniser les finances publiques et garantir une meilleure allocation des ressources. À travers cette initiative, l’Assemblée nationale de la Transition affirme son rôle de vigie dans la gestion des affaires publiques, un pas déterminant pour le développement économique et social du Gabon.