
Le processus électoral du Référendum constitutionnel du 16 novembre 2024 est désormais dans sa phase finale. Après la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Intérieur, la balle est désormais dans le camp de la Cour constitutionnelle de Transition. Chargée de valider ou non ces résultats, l’institution devra rendre une décision historique qui clôturera ce scrutin d’une importance capitale pour l’avenir institutionnel du Gabon.
Le 21 novembre dernier, Hermann Immongault, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, a remis l’ensemble des procès-verbaux de centralisation des résultats au président de la Cour constitutionnelle de Transition, Dieudonné Aba’a Owono. Ces documents, couvrant les données recueillies dans tous les centres de vote au Gabon comme à l’étranger, constituent la base de l’analyse qui permettra à la Cour de statuer. Le dépôt de ces procès-verbaux marque une étape clé dans le processus d’officialisation des résultats.
Selon les premières annonces du ministère de l’Intérieur, le scrutin aurait enregistré un taux de participation significatif, témoignant de l’engouement des citoyens pour ce Référendum historique. Les résultats provisoires, largement relayés par les médias, ont suscité des réactions variées au sein de la classe politique et de la société civile, certains saluant l’exercice démocratique tandis que d’autres appellent à une analyse rigoureuse pour garantir la transparence.
La Cour constitutionnelle de Transition a désormais la lourde tâche de s’assurer que le processus s’est déroulé conformément aux règles applicables à pareilles circonstances. Cette instance devra examiner les éventuelles contestations formulées par les parties prenantes, telles que les irrégularités signalées dans certains bureaux de vote ou les demandes de recomptage. Ce travail minutieux vise à préserver l’intégrité du processus électoral et à garantir la légitimité des résultats finaux.
Le Référendum du 16 novembre, porté par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), avait pour objectif d’introduire des réformes majeures dans la Constitution. Ces réformes visent à renforcer la gouvernance démocratique, améliorer la séparation des pouvoirs et consolider la stabilité institutionnelle du pays. La décision de la Cour constitutionnelle représentera donc une étape cruciale dans la mise en œuvre de ces changements.
Alors que le pays attend avec impatience le verdict final, ce moment souligne l’importance des Institutions de Transition dans l’accompagnement du Gabon vers une nouvelle ère politique. La décision de la Cour constitutionnelle scellera non seulement le sort de ce Référendum, mais elle réaffirmera également la volonté de bâtir un État de droit, fondé sur la transparence et la confiance des citoyens.