
Samuel Ndoutoume Ekoua, délégué spécial en charge de la commune de Ntoum, a récemment réuni les auxiliaires de commandement, les notables locaux, ainsi que le responsable de l’Ong ‘’SOS Prisonniers’’. Objectif : discuter des modalités de relance du projet de construction d’une prison dans ladite commune, située à 39 kilomètres de Libreville.
Cette rencontre a marqué une étape importante pour les autorités municipales de Ntoum. Elle visait à recueillir les dernières suggestions et avis des habitants au sujet du projet de construction d’un complexe pénitentiaire longtemps abandonné dans le quartier Zorobame, situé dans le deuxième arrondissement de la commune de Ntoum.
À l’issue de ces échanges, Samuel Ndoutoume Ekoua, a souligné l’intérêt des populations pour ce projet. En effet, selon lui, ce complexe représenterait une opportunité de développement local, notamment grâce à l’amélioration des infrastructures, comme l’adduction en eau et l’électrification du quartier.
Pour »SOS Prisonniers », qui milite depuis longtemps pour de meilleures conditions carcérales, la concrétisation de ce projet est devenue impérative. « C’est un réel soulagement de voir que les autorités de la Transition souhaitent reprendre ce chantier abandonné par l’ancien régime. Cela constituerait une avancée majeure pour les droits des détenus, un domaine où le Gabon est souvent mal classé à l’international », a déclaré Lionel Ella Engonga, le président de cette organisation.
Cette prison, en voyant le jour, pourra accueillir plus de 2 600 détenus et permettra de désengorger la Prison centrale de Libreville. Rappelons que cette dernière a été construite dans les années 1950 pour une capacité de 300 détenus, cette dernière en abrite aujourd’hui près de 5000, soulignant l’urgence d’une nouvelle infrastructure pénitentiaire.