
La Commission des Finances, du Budget, de la Comptabilité publique, des Affaires économiques et de la Production de l’Assemblée nationale de la Transition examine, depuis hier, le projet de loi de finances initial pour l’exercice 2025. Ces travaux s’étendront jusqu’au mercredi 11 décembre 2024. Ce processus constitue une étape cruciale pour garantir une gestion optimale des ressources publiques dans un contexte de transition politique et économique.
Le projet de budget pour 2025 est estimé à 4204,9 milliards de francs CFA, soit une légère augmentation par rapport aux 4 162 milliards de francs CFA de l’exercice 2024. Cette progression reflète une volonté d’intensifier les investissements et de renforcer les secteurs clés de l’économie gabonaise. À cet effet, Charles Mba, ministre des Comptes publics, a ouvert les travaux en exposant les grandes lignes des ressources et des dépenses prévues, en remplacement de Mays Mouissi, ministre de l’Économie et des Participations, empêché.
Les auditions menées par la commission visent à obtenir des clarifications sur les priorités budgétaires du gouvernement. Les parlementaires examineront notamment les prévisions de recettes, les sources de financement et l’allocation des dépenses. Le gouvernement met en avant une stratégie axée sur la rationalisation des finances publiques, l’amélioration de la transparence et l’optimisation des recettes fiscales.
En outre, le budget 2025 prévoit des mesures spécifiques pour stimuler la croissance économique, réduire les inégalités sociales et diversifier l’économie. Les secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et la transition énergétique devraient bénéficier d’une part significative des ressources. Ces investissements visent également à soutenir la relance économique post-crise et à renforcer les bases d’un développement durable.
Cependant, les défis demeurent nombreux. Les parlementaires ont insisté sur la nécessité d’adopter une gestion rigoureuse pour éviter les dépassements budgétaires et les gaspillages. Ils ont également évoqué la question de la dette publique, qui reste un enjeu crucial pour préserver l’équilibre des finances publiques. Le contrôle strict des dépenses et la lutte contre la corruption sont perçus comme des leviers essentiels pour réussir cet exercice budgétaire.
Les travaux se poursuivront donc dans les jours à venir avec l’audition d’autres membres du gouvernement, afin de garantir une compréhension globale des priorités du projet de la Loi de finances 2025. Ce processus marque une étape importante dans le renforcement de la gouvernance économique au Gabon, un impératif pour assurer une gestion transparente et efficace des ressources de l’État.