
L’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) a récemment dénoncé son exclusion des concertations politiques organisées après le Référendum constitutionnel de novembre 2024. Dans une déclaration publiée le 13 décembre dernier, le président intérimaire du parti, César Opiangah, a qualifié cette situation d’inacceptable et de contraire à la volonté du dialogue inclusif prôné par les autorités.
« Le Gabon traverse une phase cruciale de son histoire politique. Nous ne pouvons pas construire une Transition démocratique sur l’exclusion de certaines voix, surtout celles qui portent un point de vue différent », a-t-il affirmé.
Pour l’UDIS, cette marginalisation est d’autant plus préoccupante que le parti a adopté une posture républicaine tout au long du processus référendaire, en défendant un « NON » qu’il considère légitime et constructif. César Opiangah a ajouté que : « nous avons soutenu le ‘’NON’’ non pas pour diviser, mais pour apporter une alternative aux débats sur l’avenir institutionnel de notre pays. Cette mise à l’écart est une atteinte au pluralisme politique ».
Cette dénonciation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des désaccords sur la gestion des consultations post-électorales. Plusieurs partis, notamment ceux opposés au « OUI », ont signalé une iniquité dans la prise en compte de leurs positions. César Opiangah a également souligné que l’UDIS fait face à des tentatives de discréditation : « nous ne pouvons ignorer que cette exclusion pourrait être liée à des considérations politiciennes ou aux affaires judiciaires qui visent injustement notre président, Hervé Patrick Opiangah ».
Face à cette situation, l’UDIS appelle à une révision des mécanismes de concertation et à une plus grande transparence dans les décisions du gouvernement de Transition. « Une gouvernance inclusive est essentielle pour garantir une Transition apaisée. Nous exhortons les autorités à respecter leur engagement envers l’unité nationale et à écouter toutes les forces politiques, y compris celles qui ne partagent pas les mêmes opinions », a déclaré le président intérimaire.
Alors que le Gabon engage une refonte de ses Institutions, l’intégration de toutes les forces politiques reste un enjeu majeur pour une Transition réussie. L’UDIS insiste sur son rôle dans ce processus et prévient des dangers d’une démocratie construite sur l’exclusion. César Opiangah a conclu en disant que : « nous sommes prêts à contribuer au Dialogue national, mais cela doit se faire dans le respect des principes d’équité et d’inclusion. L’histoire jugera ceux qui divisent au lieu de rassembler ».