
Depuis quelques semaines, deux faits inquiétants captent l’attention des habitants du Gabon : l’augmentation des avis de recherche, qui ne cesse de s’accroître sur les réseaux sociaux, et la recrudescence des accidents de la route. Ces phénomènes, qui touchent particulièrement Libreville et ses environs, suscitent des interrogations et plongent les populations dans l’inquiétude. Chaque journée semble apporter son lot de drames et de mystères, renforçant un sentiment d’insécurité.
Les avis de recherche se multiplient à un rythme alarmant. À Port-Gentil, une femme de 30 ans surnommée « Nina » a disparu le 18 novembre 2024. Son corps, retrouvé une semaine plus tard dans une poubelle, a bouleversé la population locale et ravivé la crainte des actes criminels. À Libreville, une affaire tragique a marqué les esprits début décembre 2024, lorsque deux enfants disparus ont été retrouvés morts sur une plage. Ces drames renforcent le spectre des crimes souvent dit ‘’rituels’’ et interrogent sur l’efficacité des mesures de sécurité dans le pays.
Par ailleurs, Libreville est également confrontée à une montée inquiétante des accidents de voitures. Ces derniers, souvent spectaculaires, trouvent leur origine dans plusieurs causes identifiées par les habitants. Récemment, une collision entre un taxi du programme « Un jeune, un taxi » et une moto a coûté la vie au motocycliste, mettant en lumière les comportements à risque sur les routes. À Lambaréné, un autre accident sur le pont d’Adouma a vu une camionnette plonger dans l’Ogooué, mettant en évidence les lacunes en termes de réactivité des services de secours. Ces évènements ajoutent une couche de peur à une population déjà éprouvée par d’autres défis sécuritaires.
Un autre facteur préoccupant réside dans la mauvaise maîtrise de la conduite par certains conducteurs, notamment ceux qui louent des véhicules. Bien qu’ils soient détenteurs de permis, ces derniers manquent souvent d’expérience ou de connaissances pratiques sur les règles de conduite. À cela s’ajoute le comportement imprudent de nombreux piétons, qui traversent les routes sans vigilance, ignorant les dangers que représentent des véhicules lancés à vive allure. À Libreville, il semble que la route appartienne davantage aux automobilistes qu’aux piétons.
Face à ces deux phénomènes, il devient impératif de renforcer les mesures de sécurité. Une sensibilisation accrue des populations sur les dangers de la route, associée à un contrôle strict des conducteurs et une réponse ferme aux actes criminels, pourrait contribuer à freiner cette spirale inquiétante. Le Gabon, engagé dans un nouveau chapitre de son histoire, doit œuvrer pour garantir la sécurité et le bien-être de ses citoyens.