
Le ministère des Transports, de la Marine Marchande et de la Mer envisage des poursuites judiciaires à l’encontre d’Albert Bernard Bongo Essono, président du Syndicat des transports terrestres et connexes du Gabon (STTCG), à la suite de graves accusations d’usurpation de fonction et de délivrance illégale de documents officiels dont il ferait l’objet. Cette affaire, qui donne lieu à une enquête approfondie, pourrait conduire à des actions en justice contre l’homme d’affaires.
L’Inspection générale des services du ministère des Transports a révélé que les documents délivrés par Albert Bernard Bongo Essono, notamment la carte professionnelle de conducteur de taxi et des actes d’enrôlement, sont totalement non reconnus par le ministère. Ces documents ont été distribués moyennant un paiement, auprès de milliers de citoyens, bien que, selon le ministère des Transports, aucun partenariat, ni convention encore moins autorisation n’ait été signé avec le STTCG pour de telles démarches. « La carte professionnelle de conducteur de taxi notamment, et les actes d’enrôlement moyennant un paiement de la part des milliers de compatriotes, ne sont aucunement rattachés à une quelconque note d’orientation ou partenariat signé avec le ministère », a affirmé l’Inspection générale des services, dans un rapport détaillant les irrégularités relevées.
En raison de ces irrégularités, Albert Bernard Bongo Essono pourrait être poursuivi pour usurpation de fonctions et faux en écriture publique. Les autorités soulignent que les actes émis par son organisation ne sont en aucun cas validés par l’administration du ministère des Transports, ce qui rend ces documents illégaux. Cette situation a mis en lumière un problème de régulation dans le secteur des transports terrestres, un domaine déjà sous pression, et a poussé ledit ministère à envisager des actions judiciaires afin de préserver la légalité et la transparence au sein de ce secteur vital pour l’économie du pays.
À ce jour, Albert Bernard Bongo Essono n’a pas encore réagi publiquement aux accusations portées contre lui. Des sources proches de l’homme d’affaires évoquent, cependant, la possibilité de contester ces accusations, soulignant que son action visait à réguler un secteur qui, selon lui, manque de supervision adéquate. Il pourrait ainsi défendre l’idée qu’il agissait dans l’intérêt des travailleurs du secteur, bien que cela ne justifie pas les irrégularités signalées.
Si les poursuites judiciaires, envisagées par le ministère des Transports se concrétisent, les conséquences pourraient être importantes pour ce secteur au Gabon, où la réglementation et la gestion des documents officiels sont essentielles pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement du réseau. Les autorités affirment leur volonté de renforcer la surveillance du secteur et de veiller à ce que seules les démarches légales et autorisées soient appliquées. Le ministère des Transports a annoncé qu’il poursuivra son enquête pour éclaircir cette affaire et prendre les mesures nécessaires pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent à l’avenir.