
Hier, les dirigeants de la CEMAC se sont rencontrés en sommet exceptionnel à Yaoundé pour discuter des mesures face à une crise financière pesant sur la sous-région. Le président camerounais, Paul Biya, a appelé à une réponse rapide et collective, insistant sur l’importance de la solidarité et de la volonté commune pour renforcer la stabilité des économies locales et régionales.
Lors de ce sommet extraordinaire, les chefs d’État de la CEMAC ont abordé les défis économiques qui pèsent sur leurs pays, notamment la crise financière qui menace la stabilité de la sous-région. Face à cette situation préoccupante, Paul Biya a souligné l’importance d’une réponse collective, en appelant à une coordination renforcée entre les nations. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de solidarité, afin de surmonter les difficultés économiques et d’assurer la résilience des économies des pays membres. La coopération et la détermination des dirigeants sont considérées comme essentielles pour traverser cette période de turbulences financières.
La CEMAC, déjà affaiblie par la pandémie de Covid-19, fait face aux effets des variations des prix des matières premières et aux perturbations des marchés financiers mondiaux. Les réserves de devises des pays membres ont chuté à des niveaux alarmants, ce qui soulève des préoccupations concernant la stabilité de la monnaie de la région.
Paul Biya a rappelé les efforts antérieurs pour préserver les équilibres macroéconomiques et a insisté sur l’urgence d’une action immédiate. Il a déclaré : « il faut plus de solidarité, d’engagement et de détermination pour affronter cette crise. Nous en avons les capacités ». Cette déclaration reflète la volonté de transcender les intérêts nationaux et de mettre en place une approche commune, cruciale pour la survie économique de la sous-région.
La participation des représentants du FMI, de la Banque mondiale, de la BAD et du ministre français des Finances au sommet souligne l’importance de cette rencontre. Ces Institutions pourraient jouer un rôle crucial dans le financement des réformes nécessaires et la modernisation des économies de la CEMAC. Le président Paul Biya a toutefois insisté sur le fait que la crise ne pourrait être surmontée sans l’aide des partenaires internationaux : « je suis sûr que, même en ces temps difficiles, nous pouvons compter sur nos partenaires, qui ont toujours été présents lorsqu’on a sollicité leur soutien ».
Le sommet de Yaoundé représente ainsi une étape clé pour définir l’avenir économique de la région, avec l’objectif de mettre en place des mesures concrètes pour garantir la stabilité des finances publiques. Les discussions se poursuivent à porte fermée, mais il est certain que les décisions prises auront un impact majeur sur l’avenir de la sous-région.