Affaire Dina : le principal accusé acquitté par la justice turque, un vrai désarroi pour la famille de l’étudiante

L’onde de choc depuis Karabük, dans le nord de la Turquie, a été ressentie à Libreville au Gabon après que le tribunal de cette ville ait prononcé l’acquittement du principal suspect dans le procès pour la mort de Jeannah ‘’Dina’’ Danys Dinabongho Ibouanga, une étudiante gabonaise de 17 ans, assassinée en mars 2023, dans des circonstances non élucidées jusqu’à ce jour.

Au lendemain de ce crime odieux, plusieurs suspects avaient été interpellés et présentés devant les autorités judiciaires. Finalement, c’est un seul d’entre eux qui avait été présenté devant le tribunal. Malheureusement, au bout de sept (7) audiences, l’unique suspect a été acquitté par la justice turque, il y a vingt-quatre heures. En effet, c’est contre l’avis du parquet, que l’homme de 55 ans, est donc acquitté des deux charges pour lesquelles il a été jugé, soit pour « assassinat » et « agression sexuelle ».

Par ailleurs, ce verdict, susceptible de faire l’objet d’un appel, est une immense déception pour la famille de Dina, qui réclame justice pour leur enfant. Ces derniers, comme leurs avocats, n’ont cessé de reprocher à la justice de ne pas s’être intéressée à d’autres suspects et aux faits survenus juste avant que la jeune gabonaise ne quitte son immeuble. Ou plutôt, avant qu’elle ne s’en enfuit. Car, des images de vidéosurveillance la montrent en effet, courant hors du bâtiment, pieds nus et en pleine nuit. Et tout cela avant qu’elle n’arrête la voiture de l’unique suspect. Un déroulé des évènements qui suscite des interrogations, au vu des zones d’ombres dans cette affaire.

La frustration des parents est d’autant plus grande, car plusieurs témoins ont assuré avoir vu Dina, ce soir-là, retenue contre son gré, dans le sous-sol de son immeuble. Des témoignages qui auraient pu orienter les investigations vers l’hypothèse de l’existence de plusieurs autres suspects. Une piste que les enquêteurs turcs n’ont pas souhaité visiblement exploiter, à la grande surprise générale.

Pour rappel, les avocats de la famille ont souligné que la jeune étudiante faisait l’objet de harcèlement sexuel, en témoignent, les messages qu’elle auraient reçus faisant état de proposition indécente à son encontre. Aussi, elle disait être victime d’actes racistes. Autant d’éléments qui laissent à penser que la vie de la jeune Dina était probablement menacée, et les signaux d’alerte n’avaient pas été pris en compte. Désormais, la famille de la jeune de 17 ans, au moment des faits, espère que les autorités gabonaises vont continuer à les soutenir, dans une bataille judiciaire qui n’a pas encore livré son épilogue.

Read Previous

CEMAC : Paul Biya prône une solidarité renforcée

Read Next

Levée du couvre-feu : une annonce saluée à travers le Gabon

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *