
La gestion des marchés publics au Gabon, souvent critiquée par certains chefs d’entreprise, nécessite des améliorations. À l’Assemblée nationale de la Transition, la commission des affaires économiques propose plusieurs mesures au gouvernement de Transition, visant à renforcer l’efficacité et la transparence des marchés publics dès l’année prochaine.
Au Gabon, l’Assemblée nationale de la Transition a récemment adopté le Projet de loi de finances 2025, fixant le budget de l’État à 4 204,9 milliards de francs CFA, en équilibre entre ressources et dépenses, soit une augmentation de 42,9 milliards par rapport à 2024. Lors de ce vote, les députés ont formulé des recommandations au gouvernement, particulièrement sur la gestion des marchés publics, afin d’améliorer l’efficacité et la transparence des administrations concernées, notamment la Direction générale des marchés publics (DGMP).
La Commission des finances et des affaires économiques propose au gouvernement de créer un guichet unique mensuel réunissant tous les acteurs des marchés publics. Cette initiative vise à accélérer la validation des conventions, simplifier les démarches administratives, tout en assurant la transparence et la compétitivité. Elle recommande également de renforcer la formation et l’accompagnement des agents publics impliqués dans la gestion des marchés.
Les députés de la Transition appellent à moderniser les appels d’offres en intégrant des outils numériques, en remplacement de la publication exclusive par voie de presse, une pratique obsolète critiquée par de nombreux chefs d’entreprise, notamment ceux hors du pays. Ils dénoncent également l’usage excessif de l’entente directe dans l’attribution des marchés publics et insistent sur le respect de l’article 71, alinéa 1er, du Code des marchés publics, qui limite ce recours à 15% des crédits annuels.