Rudain-Frayse OKANA 
La cordonnerie est un métier artisanal exercé par une personne appelée cordonnier et dont les missions peuvent varier selon les exigences du moment. En effet, ce professionnel de l’accessoire de mode qui orne le pied joue un rôle important dans la réparation et l’entretien des articles en cuir, notamment les chaussures. Parmi ses tâches principales, on trouve la réparation d’un talon ou d’une fermeture à glissière, le remplacement d’une semelle entière, le changement d’une cambrure ou encore le colmatage d’une déchirure. Ces compétences techniques sont indispensables pour prolonger la durée de vie des chaussures et autres articles en cuir, contribuant ainsi à un usage plus durable.
Malgré l’importance de ce métier, la cordonnerie peine à attirer de nouveaux artisans au Gabon. Le secteur est largement dominé par des ressortissants de pays amis qui ont su s’imposer sur le marché local. Cette situation soulève des questions sur l’avenir de la profession dans un pays où le chômage reste un problème persistant depuis plusieurs années. Les jeunes gabonais semblent moins enclins à se tourner vers ce métier traditionnel, préférant souvent des emplois jugés plus prestigieux ou rémunérateurs.
Le cordonnier, qu’il soit amateur ou professionnel, représente un maillon essentiel pour le développement socio-économique d’un pays. Dans un contexte où le chômage tente de dicter sa loi depuis des années, promouvoir ce métier pourrait offrir une alternative viable aux jeunes en quête d’emploi.
De plus, valoriser l’artisanat local permettra non seulement de préserver un savoir-faire traditionnel mais aussi d’encourager une dynamique économique positive. En développant davantage ce secteur, il serait possible d’ouvrir la voie à une perspective professionnelle plus sereine pour les futurs artisans gabonais.
Enfin, bien que la profession de cordonnier soit confrontée à divers défis au Gabon, elle demeure essentielle tant sur le plan économique que social. Encourager les jeunes à s’engager dans cette voie pourrait non seulement revitaliser l’artisanat local, mais également contribuer à lutter contre le chômage et favoriser une économie plus durable.
