
Une coalition de grandes figures de la scène politique nationale, à savoir : Pr Albert Ondo Ossa, Pierre Claver Maganga Moussavou, Alain Claude Bilie-By-Nze et Ali Akbar Onanga Y’Obegue, a tenu ce jour à Libreville, dans un hôtel de la place, une conférence de presse conjointe où ces derniers ont exprimé leur vision face à un retour à l’ordre constitutionnel et démocratique, non pas sans aborder les questions liées à la Transition en cours au Gabon.
Un retour aux casernes pour les militaires
Ali Akbar Onanga a commencé son propos en exigeant le retrait des militaires de la scène politique nationale, plaidant ainsi pour leur retour dans les casernes. Il rejette catégoriquement toute candidature des membres du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) aux prochaines élections. Selon lui, l’impartialité et l’intégrité du processus démocratique en dépendent.
La Constitution de 1991 comme socle de la légitimité
Il a également dénoncé le Référendum constitutionnel qu’il juge illégitime, appelant à un retour à la Constitution de 1991. Cette version, selon lui, demeure un pilier fondamental pour rétablir l’ordre constitutionnel et garantir la souveraineté du peuple gabonais.
Un calendrier électoral transparent et une réforme du code électoral
Ali Akbar Onanga a, dans son adresse, critiqué l’absence de calendrier électoral clair. Dans ce sens, il considère cet état de fait comme une entrave au bon déroulement de la Transition en cours au Gabon. Il estime que cette lacune affaiblit l’ordre juridique national et nuit à la confiance des citoyens envers les Institutions nationales.
De plus, il n’a pas manqué de dénoncer l’incapacité du Code électoral actuel à assurer des élections transparentes et démocratiques. Il s’oppose fermement au processus unilatéral de rédaction d’un nouveau code par le CTRI, exigeant que ce processus inclut toutes les forces vives de la nation.
Un appel à la mobilisation citoyenne et à l’unité politique
Ali Akbar Onanga a, pour clore son propos, appelé les Gabonais à s’engager activement dans les débats sur l’avenir du pays. « Le Gabon n’est pas la propriété d’un individu ou d’un groupe, mais celle de tous les citoyens », a-t-il déclaré. Il exhorte ses compatriotes à ne pas rester silencieux face aux décisions qui déterminent l’avenir du pays et celui des générations futures.
Il a également invité les acteurs politiques à s’unir à la société civile et à jouer pleinement leur rôle de gardienne des Institutions. Selon lui, seule une mobilisation collective permettra de bâtir un Gabon véritablement démocratique.
Un défi pour la Transition
Les déclarations d’Ali Akbar Onanga soulignent des enjeux politiques majeurs pour le Gabon. Aussi, pense-t-il que son appel à une réforme profonde et à une participation citoyenne accrue pourrait devenir un moteur de changement dans cette période de Transition.
Le message d’Ali Akbar Onanga est donc clair : l’avenir du Gabon doit être déterminé par ses citoyens, dans le respect des principes démocratiques et constitutionnels.