
Ce vendredi 10 janvier 2025 s’ouvre, au tribunal des mineurs de Libreville, le procès, à huis clos, d’Erwan Siadous et Christ Anderson Nounamo, poursuivis pour le meurtre de Michaëla Dorothée Ngoua, survenu le 8 août 2023. Une affaire qui suscite déjà un vif intérêt au sein de l’opinion, en témoigne le fort attroupement enregistré ce jour à l’esplanade du Palais de justice.
Pendant l’enquête préliminaire, les deux jeunes hommes avaient confessé avoir eu des rapports sexuels successifs avec Michaëla, un consenti et l’autre non. Erwan Siadous, âgé de 18 ans au moment des faits, avait admis avoir usé de violence pour assouvir sa bassesse, ce qui aurait causé le décès de la victime. De son côté, Christ Anderson Nounamo, 20 ans et petit ami de Michaëla, est poursuivi pour avoir couvert son frère et d’être impliqué dans le meurtre.
Les deux suspects, arrêtés en août 2024 et libérés sous caution en décembre 2023, avaient essuyé la colère de l’opinion public après la fuite d’Erwan Siadous en France. Face à cette situation et sous la pression du public, le ministère de la Justice avait tout mis en œuvre pour garantir le retour au Gabon du prévenu qui s’était soustrait du pays. Christ Anderson Nounamo avait été réincarcéré après cet épisode.
Le procès qui s’ouvre ce vendredi est donc crucial pour déterminer les responsabilités dans l’affaire qui secoue la société gabonaise. Les proches de Michaëla Ngoua espèrent que justice sera rendue pour sa mort tragique. Le procès sera suivi avec une attention particulière par la population toute entière mais surtout par les défenseurs des droits de l’homme, et partant des femmes, pendant que le pays s’attèle à protéger les victimes des violences faites à la gente féminie.
De leur côté, les familles des accusés espèrent prouver l’innocence de leurs enfants. En effet, le père d’Erwan Siadous a soutenu que les déclarations de son fils auraient été obtenues sous pression. Il attend ainsi un jugement équitable à l’endroit de son fils.