
À seulement six jours de la fin officielle de son mandat de président des États-Unis, Joe Biden a fait le choix de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Une dernière décision inédite, à forte connotation politique pour le candidat Démocrate, avant de quitter le Bureau ovale, au profit de Donald Trump le président élu. Le pays, depuis sa première inscription en 1982, n’a cessé de faire les allers-retours sur ladite liste. La décision de Joe Biden ne revêt donc pas un enjeu politique majeur, si l’on s’en tient aux analyses de certains spécialistes américains.
La décision a été actée hier, à en croire plusieurs responsables de l’administration Joe Biden. Cependant, beaucoup d’interrogations émergent, notamment sur la question du timing de cette décision mais aussi la durée de cette mesure. En effet, avant Joe Biden, Trump avait entrepris la démarche inverse en 2021, neuf jours avant de quitter la Maison Blanche. Par ailleurs, en 2015, c’est Barack Obama qui avait élaboré une proximité dans le cadre d’un rapprochement historique entre Washington et la Havane. C’était sans compter sur la volonté de Donald Trump d’instaurer une politique de durcissement.
Toutefois, la complexité de l’approche politique américaine, n’empêche pas Cuba de tisser des liens avec d’autres États et des organisations internationales, à l’instar du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Cependant, il peut s’avérer très compromettant pour certains pays de manifester un intérêt pour Cuba, notamment en termes de partenariat militaire ou autre. Les liens diplomatiques peuvent avoir un caractère contraignant, pouvant engendrer des représailles.
Enfin, La Havane a annoncé la libération de 553 prisonniers détenus dans le pays, un geste qui vient poser les bases d’un climat de plus en plus apaisé.