
Ali Akbar Onanga Y’Obegue, ancien haut fonctionnaire de l’État gabonais, dénonce vigoureusement l’annonce de l’ouverture d’une enquête à son encontre par la Commission Nationale de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). Cette information, révélée par Gabon Media Time, suscite des interrogations sur son timing. Elle survient peu après des prises de position critiques de l’intéressé sur la conduite de la transition politique en cours. Pour lui, cette démarche s’apparente à une tentative de museler une voix dissidente, une méthode qu’il qualifie de « stratégie bien connue ».
Un bilan de carrière irréprochable selon Ali Akbar Onanga Y’Obegue
Avec plus d’une décennie de service au sein de l’administration gabonaise, Ali Akbar Onanga Y’Obegue affirme avoir toujours agi avec loyauté et intégrité. Il rappelle avoir occupé des postes importants, notamment celui de secrétaire général adjoint de la présidence, secrétaire général du gouvernement, et ministre à plusieurs reprises. Depuis janvier 2019, il s’est retiré de toute activité décisionnelle. Il défie publiquement quiconque de fournir des preuves d’une implication dans des pratiques contraires à l’éthique ou à la loi.
Une instrumentalisation des Institutions dénoncée
L’ancien ministre pointe du doigt une instrumentalisation manifeste de la CNLCEI, qu’il accuse de cibler des personnalités éloignées des sphères de pouvoir depuis plusieurs années, tout en fermant les yeux sur des cas récents et documentés de détournements de fonds publics. Cette sélectivité dans le traitement des dossiers fragilise, selon lui, la crédibilité de l’institution et trahit sa mission première.
Un dossier classé opportunément réactivé
La réactivation d’un dossier de 2019, classé pour faute de preuves, constitue, pour Ali Akbar, une preuve supplémentaire de l’utilisation des Institutions à des fins politiques. Cette démarche coïncide avec ses critiques récentes sur les dérives de la Transition, illustrant, selon lui, des pratiques visant à détourner l’attention des véritables scandales financiers qui gangrènent le pays.
Une parodie de justice sous le CTRI
Ali Onanga Y’Obegue élargit ses critiques à l’actuel Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), qu’il accuse de multiplier les actes d’intimidation sous couvert d’investigations. Il estime que ces pratiques trahissent les promesses faites au peuple gabonais après le coup d’État du 30 août 2023, et que la Transition actuelle reproduit les travers qu’elle était censée corriger, notamment l’absence de justice équitable et la manipulation des Institutions.
Un appel à l’impartialité et à la transparence
L’ancien haut fonctionnaire exhorte la CNLCEI à rester fidèle à sa mission de lutte contre l’enrichissement illicite, en s’attaquant aux véritables auteurs de détournements, et non en servant d’outil à un pouvoir en quête de légitimité. Il rappelle que la crédibilité de cette commission dépend de son impartialité et de sa rigueur.
La vérité comme arme contre l’intimidation
Malgré les pressions, Ali Akbar Onanga Y’Obegue réaffirme son engagement à dénoncer les dérives de la Transition actuelle. Convaincu que la vérité est une arme puissante, il promet de continuer à alerter ses compatriotes sur les dangers qui menacent la démocratie au Gabon. Il conclut avec détermination : « nul ne musèlera la vérité, incha Allah ».