
L’agence centrale du renseignement américain, de son appellation anglo-saxonne, Central intelligence agency (CIA), a vu l’un de ses agents comparaître, hier, devant les tribunaux pour fautes graves. Il s’agit d’Asif Rahman, l’un de ses analystes, arrêté après avoir fait fuiter des données sensibles concernant la sécurité nationale des États-Unis, en rapport avec des plans des frappes israéliennes en Iran.
Devant le Tribunal fédéral américain, le jeune ingénieur, âgé de 34 ans, a reconnu sa culpabilité, après avoir laissé fuiter des données classées secret-défense qui détaillent avec précision les actions du grand allié américain, Israël, sur le territoire Iranien, en octobre dernier, dans un contexte où les deux pays sont sous tension. En poste pour la CIA à l’étranger, Asif Rahman avait été arrêté le 12 novembre dernier au Cambodge par le Bureau fédéral d’investigation (FBI), la police fédérale américaine.
Cela s’est déroulé juste un mois après la diffusion de ces plans classifiés sur la messagerie sécurisée Telegram, à la grande surprise générale, au vu du profil de l’agent. En effet, selon des documents judiciaires publiés par le ministère de la justice américaine, l’analyste travaillait pour la CIA depuis 2016. Fort de cette expérience de quasiment dix (10) ans, il connaissait les risques encourus, après cet acte de trahison envers le pays de l’oncle Sam :
« Rahman a trahi la confiance du peuple américain en partageant illégalement des informations classifiées relevant de la défense nationale qu’il avait fait serment de les protéger », a déploré Matthew Olsen, ministre adjoint de la Justice, chargé de la Sécurité nationale.
Au vu de la gravité de son acte, et pour éviter toute condamnation lourde, l’agent de la CIA a plaidé coupable devant le Tribunal fédéral de Virginie, avec pour chefs d’accusation la rétention et la transmission illégales d’informations classifiées, entre autres, relevant de la sécurité nationale. Des violations qui sont passibles chacune des peines d’emprisonnement de dix (10) ans.
Une peine qu’il pourra découvrir lors du verdict qui sera prononcé le 15 mai 2025. Par ailleurs, en dépit de la diffusion sur Telegram de ces documents, notamment des analyses précises d’images satellites, collectées par des agences fédérales américaines, l’État hébreu n’a pas modifié ses plans. En effet, Israël a répondu au titre de plus de 200 missiles en direction de son territoire fin octobre, en guise de représailles envers l’Iran, après la mort de certains soutiens de la Palestine, notamment le chef du Hezbollah chiite, Hassan Nasrallah, le général iranien, Abbas Nilforoushan, ou encore le chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh.