Gabon/Éducation : les acrobaties des élèves du LTNOB, un risque toujours présent ?

Au Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB), les élèves continuent de prendre des risques importants en cascadant sur les bus de transport en commun de type Marco Polo. Très souvent accrochés à l’arrière de ces derniers ou encore perchés sur ses toits, ils n’hésitent pas à exécuter des figures acrobatiques imprudentes et dangereuses. Des pratiques qui peuvent s’avérer fatales pour leur vie.

Bien que des mesures aient été prises, dans les années antérieures, par les pouvoirs publics, afin de freiner le phénomène des ‘’cascadeurs’’, des comportements imprudents et risqués continuent, malgré tout, de refaire surface et de sévir au LTNOB. En effet, certains élèves, motivés par la recherche de sensations fortes ou poussés par des rivalités entre camarades, s’adonnent à des acrobaties hautement dangereuses sur les bus de transport en commun, communément appelés le ‘’Ngori’’. Sortant par les fenêtres de ces véhicules, ils ne tergiversent pas à accéder au toit de ces derniers en vue d’effectuer des figures ou scènes périlleuses.

« Pour nous conducteurs, c’est un véritable calvaire que de constater cela. Et très souvent nous sommes emmenés à arrêter le bus pour les faire descendre. Mais, lorsqu’ils échappent à notre vigilance, cela peut parfois être catastrophique, comme on l’a très souvent vécu dans les années passées », déplore un chauffeur de bus, qui a requis l’anonymat.

Ce phénomène qui tend à revenir discrètement au devant de la scène éducative constitue un véritable danger pour la jeunesse scolarisée, dans la mesure où il peut entraîner, chez les férus des cascades, des blessures graves ou encore la mort, dans les cas extrêmes, si aucune mesure urgente n’est prise pour assurer un contrôle permanent des bus, par les motards de la Police ou de la Gendarmerie, surtout sur l’axe LTNOB gare-routière.

Car, le manque de mesures dissuasives entretient davantage cette pratique, laissant les élèves agir sans crainte de sanctions, quand on sait que les autorités et les responsables d’établissements sont souvent ignorants de ces faits au moment où ils sont commis par les apprenants. Dans la mesure où, ces actes ignobles sont souvent identifiés par d’autres usagers qui n’hésitent pas à les filmer et à balancer le contenu sur les réseaux sociaux, parfois à la grande surprise des familles.

C’est dans ce contexte qu’une réponse collective est nécessaire, combinant vigilance des chauffeurs de bus, sensibilisation en milieu scolaire, sanctions fermes de la part des autorités compétentes et contrôles renforcés sur la voie et autour des grands carrefours où se stationnent ces bus, afin de mettre fin à ce problème qui tend à prendre de l’ampleur.

Read Previous

Les Clous de Girofle : entre épice et remède ?

Read Next

USA : retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la cérémonie d’investiture prévue ce lundi

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *