
La capitale gabonaise accueille depuis ce matin, le premier atelier régional consacré à l’élimination des produits cosmétiques éclaircissants contenant du mercure en Afrique, dont les travaux se sont ouverts ce jour. Cet évènement s’inscrit dans une démarche collective visant à mutualiser les efforts pour lutter contre les effets néfastes que ces produits peuvent avoir sur la santé humaine et l’environnement.
Le présent atelier de Libreville rassemble, dans un hôtel de la place, plusieurs experts nationaux et internationaux, des représentants gouvernementaux et des organisations non gouvernementales autour d’un objectif commun : sensibiliser et élaborer des stratégies efficaces pour éliminer les produits cosmétiques qui contiennent du mercure. Ce métal lourd est connu pour ses effets délétères sur la santé, car il serait à l’origine de troubles neurologiques affectant le système immunitaire. De plus, le mercure a un impact environnemental significatif, dans la mesure où il contamine les écosystèmes aquatiques et menace la biodiversité.
Les autorités gabonaises ont ainsi mis en place plusieurs plans d’action pour répondre à cette problématique. Parmi ces initiatives figure la dotation d’un laboratoire spécialisé qui permettra de suivre et de mesurer la présence de mercure dans les tissus de poisson. Cela est crucial étant donné que le mercure peut s’accumuler dans la chaîne alimentaire aquatique, posant ainsi un risque pour la santé publique.
Sur le plan technique, le Gabon prévoit également d’exécuter une approche mutualiste au sein du groupe G7. Cette collaboration inclura un monitoring rigoureux du mercure dans les écosystèmes du bas Ogooué, une région riche en biodiversité mais également vulnérable à la pollution par le mercure. Autant de points qui marquent la volonté des autorités gabonaises de répondre efficacement à cette problématique. « En tant que gouvernement, il nous faut redoubler d’efforts de sensibilisation sur les dangers associés à ses produits », a souligné le ministre de l’Environnement et du Climat, Mays Mouissi
Le Gabon ne lutte pas seul contre cette menace ; il s’est allié à d’autres pays comme la Jamaïque et le Sri Lanka. Ces partenariats visent à partager des connaissances, des ressources et des meilleures pratiques pour combattre l’utilisation de produits cosmétiques dangereux. Le soutien du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) renforce encore davantage ces efforts.
Notons que le présent atelier se tient du 20 au 22 janvier prochain, avec pour ambition de dégager de nouvelles stratégies de lutte contre les produits éclaircissants contenant du mercure, afin de préserver la santé des personnes exposées mais aussi protéger l’environnement.