
Couramment utilisé dans certaines cultures pour ses prétendues vertus médicinales ou esthétiques, le Kaolin, connu au Gabon sous le nom de “Kalaba”, peut présenter de graves risques pour la santé de ses consommateurs. Une pratique à surveiller et à encadrer.
Le Kaolin, cette argile blanche extraite du sol, est largement utilisé dans plusieurs pays d’Afrique et ailleurs. Le “Kalaba”, de son autre nom, est consommé par certaines populations, en majorité par les femmes, pour soulager les nausées, lors de la grossesse, par exemple, ou pour ses supposées propriétés purifiantes. D’autres l’utilisent comme cosmétique pour éclaircir la peau ou améliorer son apparence. Bien que cette pratique repose souvent sur des croyances culturelles, elle reste profondément ancrée dans certaines communautés.
Cependant, l’ingestion ou l’utilisation prolongée du Kaolin n’est pas sans danger, selon des spécialistes du domaine. En effet, cette roche sédimentaire clastique peut, selon ces derniers, contenir des substances toxiques comme le plomb ou l’arsenic, en fonction de son origine géologique. Sa consommation régulière peut entraîner des carences en fer, aggravant l’anémie, et provoquer des troubles digestifs sévères. Sur le plan dermatologique, son usage peut fragiliser la peau, la rendant vulnérable aux infections. Ces dangers sont souvent ignorés, faute d’information et de sensibilisation.
Face à ces risques, il est essentiel de sensibiliser les populations sur les dangers du Kaolin. Les autorités sanitaires doivent intensifier les campagnes d’information et proposer des alternatives sûres aux pratiques traditionnelles. Par ailleurs, un encadrement plus strict de la vente et de l’utilisation de cette argile pourrait réduire son impact négatif sur la santé. S’il est difficile de rompre avec des pratiques ancestrales, une meilleure éducation sur leurs conséquences pourrait sauver de nombreuses vies.