
Le Parti démocratique gabonais (PDG) fait face à une nouvelle secousse interne. Steeve Nzegho Dieko, ancien secrétaire général de ce parti et figure influente de la fédération de Mokeko, a annoncé hier sa démission dans une lettre adressée au président du parti, Ali Bongo Ondimba. Une décision qu’il justifie par son besoin de restaurer sa dignité, après avoir été accusé dans une affaire pour laquelle il plaide non coupable.
Dans sa lettre relayée par nos confrères de Gabon Media Time (GMT), l’ancien cadre affirme vouloir se consacrer pleinement à sa défense judiciaire. « Afin de me consacrer pleinement à ce combat pour restaurer ma dignité et recouvrer ma totale liberté, j’ai décidé avec effet immédiat de mettre fin à mes fonctions au sein du PDG », a-t-il écrit. Par cette décision, il entend également exprimer son désaccord avec certaines pratiques au sein du parti.
Au-delà des aspects judiciaires, Steeve Nzegho Dieko a motivé son choix par des raisons éthiques et philosophiques. « Cette décision est informée par mes convictions personnelles, mon éthique de vie et mon attachement au Gabon, à sa paix et à sa prospérité », a-t-il souligné. Son départ reflète une volonté de replacer les valeurs démocratiques et éthiques au cœur de la politique nationale.
Malgré son départ, il a rendu hommage au leadership d’Ali Bongo Ondimba et salué l’apprentissage qu’il a tiré de son parcours au sein du PDG, qualifié de « véritable école de la vie ». Cependant, cette démission, qui s’ajoute à d’autres remises en question internes, met en lumière les défis du PDG pour se repositionner sur la scène politique gabonaise après le changement de régime.