La Rédaction 
Le Groupe d’initiatives pour une médiation à l’africaine (Gima) annonce une mission de cinq jours à Libreville, du 21 au 25 février 2025, afin d’évaluer le travail accompli par la Transition gabonaise avant l’élection présidentielle prévue pour le 12 avril prochain. Initialement critique du coup d’État d’août 2023 avant de reconnaître la légitimité des autorités militaires, cette organisation, basée à Rabat, suit depuis lors l’évolution politique du Gabon.
Cette initiative fait suite à une rencontre entre le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, et le président du Gima, El Hadji Malick Mbaye, en janvier dernier à Banjul, en Gambie, en marge du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca). Lors de cet échange, les deux parties avaient discuté des avancées de la Transition au Gabon et convenu de cette mission d’évaluation sur le terrain.
Se voulant apolitique et non confessionnel, le Gima regroupe des intellectuels et acteurs de la société civile africaine engagés dans la médiation et la résolution des conflits. Son président, dans un récent entretien à la télévision sénégalaise, a salué les efforts du gouvernement de Transition et a appelé à des élections inclusives et transparentes. Cette mission permettra donc à l’organisation d’apprécier les progrès réalisés et d’apporter un regard extérieur sur le processus électoral en cours.
En acceptant cette visite, les autorités gabonaises réaffirment leur volonté d’ouvrir le processus électoral aux observations extérieures. Cette démarche traduit également l’intérêt croissant des acteurs africains pour la transition politique au Gabon, qui pourrait servir de modèle en matière de gouvernance et de stabilisation après une période d’incertitude.
