
Après avoir enregistré plusieurs mois de difficultés au sein de leur entreprise, notamment financières et administratives, les agents de la Poste SA ont décidé hier de passer de la patience à l’action, afin de porter leur mécontentement aux oreilles des plus hautes instances du pays. Leur action a été radicale, caractérisée notamment par la mise en place de barricades sur la voie publique, devant leur siège social.
Au nombre des revendications des agents, figurent en bonne place celles liées au paiement de leurs arriérés de salaire, sans oublier la prise en compte de leurs situations administratives et la relance effective de l’entreprise. Des points de revendications qu’ils ont directement adressés à l’endroit du chef de l’État, le général de brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, auxquels ces pères et mères de familles, dans la détresse, attendent une issue favorable.
Le désespoir des employés de la Poste SA, vieux d’une décennie, semble jusqu’à présent ne pas entrevoir une sortie de tunnel, au vu de l’impasse qui a toujours prévalu malgré les multiples mouvements d’humeurs observés. Au-delà des manquements liés à leurs salaires, ces agents pointent également du doigt la gestion de leur entreprise de manière globale, à l’image des stratégies visant à replacer la structure au premier plan comme par le passé.
Le cri d’alarme émis par les postiers sonne donc comme un SOS pour sauver ce qui reste de la Poste SA, mais aussi dénonce des manœuvres obscures qui ternissent l’image de la structure. Au vu de cette situation délicate, le ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong a organisé une rencontre d’urgence avec les responsables de la Poste SA et les représentants des agents, dans le but de trouver une solution rapide à cette énième crise au sein de cette entreprise de grande importance pour le pays.