
Un vent de révolte souffle sur l’église Universelle du Royaume de Dieu à Libreville depuis dimanche dernier. En effet, plusieurs pasteurs gabonais ont décidé de briser le silence et de dénoncer des comportements jugés inacceptables de la part de leurs homologues brésiliens. Entre tensions internes et accusations de gestion abusive, la situation devient de plus en plus critique.
« Nous ne sommes pas respectés », a affirmé un pasteur gabonais qui a requis l’anonymat, avant de poursuivre que : « les pasteurs brésiliens se comportent comme des chefs d’entreprise et non comme des serviteurs de Dieu. Nous sommes relégués au second plan, sans aucune possibilité de prendre des décisions ».
D’autres, comme ce dernier, dénoncent des conditions de travail difficiles et une pression excessive sur les membres locaux du clergé. « On nous impose des objectifs financiers irréalistes », déplore un autre pasteur, tout en ajoutant que : « l’église ne devrait pas être un business. Nous voulons servir Dieu et notre communauté, pas remplir les caisses d’une organisation étrangère ».
Face à cette crise, certains fidèles expriment également leur malaise. « J’ai remarqué que les pasteurs gabonais sont de plus en plus absents des grandes décisions ce qui n’est pas normal. On nous parle de foi et de sacrifice, mais pourquoi nos propres pasteurs sont-ils mis de côté ? », témoigne Jeanne, une fidèle assidue.
Alors que les tensions atteignent un point critique, la question d’une possible rupture entre les pasteurs gabonais et la direction brésilienne de l’église Universelle est sur toutes les lèvres. Les prochains jours pourraient être décisifs pour l’avenir de cette institution religieuse au Gabon.