
Il aura fallu plus d’un demi-siècle aux populations de la ville d’Okondja, localité située dans le département de la Sébé-Brikolo, précisément dans la province du Haut-Ogooué, pour voir les travaux de bitumage de la route reliant cette région à la ville de Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo. Une voie de communication importante pour l’essor économique du pays, qui malheureusement était laissée à l’abandon. C’est dans ce contexte qu’une cérémonie de lancement des travaux vient ainsi donner une lueur d’espoir aux compatriotes visés directement par le projet, notamment les jeunes en quête d’opportunités professionnelles.
Pour les habitants d’Okondja, ce sont plusieurs années d’attente qui ont été récompensées ces derniers jours, après que les premiers engins déployés dans la localité aient débuté les travaux de terrassement de la route Okondja-Makokou, près de 60 ans après l’annonce de ce projet.
À l’initiative du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, le chantier qui remonte aux années 1962-1964, avait vu plusieurs ressortissants d’Okondja, jeunes et anciens, mettre la main à la patte pour tracer les premiers sillons de ce qui aurait pu être aujourd’hui l’un des points forts de l’économie nationale. Selon les témoignages des notables, ces derniers étaient équipés à l’époque des moyens rudimentaires tels que des haches, machettes et des pioches. Des outils modestes qui ont cependant permis de donner néanmoins forme à cette voie.
L’histoire de cette route remonte donc aux années 1962-1964, lorsqu’elle fut ouverte sous l’initiative de monseigneur Jérôme Okinda . À cette époque, ce sont les efforts courageux des hommes et femmes de cette localité, armés de haches, de machettes et de pioches, qui ont permis de tracer cette voie à travers la dense forêt gabonaise. Cette route symbolisait alors un pont vers la modernité, facilitant les échanges et l’ouverture de la Sébé Brikolo au reste du pays.
En outre, les efforts consentis par le passé vont être récompensés à travers ce lancement des travaux. S’inscrivant dans la vision des autorités gabonaises, qui est celle de promouvoir une éclosion économique du pays, en incluant les régions les plus reculées du pays, ce projet reste très attendu.
Au-delà de son impact économique, il s’agit également de mettre l’accent sur le respect des engagements envers les populations. En effet, les compatriotes de l’arrière-pays attendent de voir les projets annoncés par les autorités de Libreville allés à leurs termes.
Désormais, les regards sont desormais tournés vers le processus de mise en œuvre de ce vaste chantier, qui devra cette fois-ci aller à son terme, au risque d’enrayer définitivement les espoirs des populations, qui nourrissent une réelle ambition de voir leurs conditions de vie s’améliorer.