
Le Gabon, comme de nombreux pays d’Afrique, connaît une politique dynamique où les jeunes électeurs jouent un rôle crucial lors des périodes électorales. Ces derniers sont souvent courtisés par les candidats qui cherchent à mobiliser cette tranche de la population, considérée comme déterminante pour l’issue d’un scrutin. Cependant, une fois les élections passées, ce même groupe se retrouve souvent marginalisé dans le processus de gouvernance.
La stratégie électorale centrée sur les jeunes ?
Les jeunes représentent une part significative de l’électorat gabonais. En période électorale, ils sont au cœur des stratégies politiques. Les partis politiques et candidats mettent en avant des programmes et des promesses visant à séduire cette catégorie de la population. Des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux, des évènements culturels et sportifs sont organisés pour capter leur attention et obtenir leurs voix. En un mot, les politiques savent que le soutien des jeunes est primordial et peut faire pencher la balance en leur faveur. D’où l’acharnement de les avoir à leurs côtés à tout prix.
L’oubli post-électoral des jeunes ?
Une fois les élections terminées, ces mêmes jeunes qui ont été une force politique pour l’élection d’un candidat sont très souvent écartés des décisions politiques importantes. Les gouvernements formés après ces échéances privilégient quelques fois les anciens et les figures établies du paysage politique, justifiant cette préférence par un prétendu manque d’expérience chez les jeunes. Cette situation crée un paradoxe du fait que les jeunes soient laissés-pour-compte.
Conséquences sur l’engagement civique
Cette marginalisation peut avoir plusieurs conséquences. D’une part, elle engendre un sentiment de désillusion parmi les jeunes électeurs qui se sentent utilisés comme simple outil électoral sans réelle considération pour leurs idées ou leurs besoins. D’autre part, cela conduit à une baisse de l’engagement civique et politique chez cette tranche de la population, qui pourrait décider de ne plus voter ou de s’impliquer dans des initiatives politiques.
Vers une meilleure inclusion ?
Pour remédier à cette situation, il est essentiel que les acteurs politiques confèrent la valeur ajoutée aux jeunes dans le processus décisionnel. Une véritable inclusion des jeunes dans la gouvernance pourrait non seulement revitaliser le paysage politique gabonais mais aussi renforcer la démocratie en permettant une représentation plus équitable des différentes couches de la société.
Le défi pour le Gabon réside dans sa capacité à transformer l’engagement temporaire envers les jeunes électeurs en une véritable inclusion durable dans le processus politique et décisionnel du pays. Cela nécessitera un changement d’attitude de la part des dirigeants ainsi qu’une volonté collective d’encourager et d’intégrer les voix nouvelles au sein du gouvernement.