
Au terme de l’élection présidentielle, qui s’est tenue le samedi 12 avril dernier et dont les résultats provisoires sont intervenus hier, le Réseau des observateurs libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG), dans le cadre de leur mission d’observation, a fait le bilan du scrutin dont les conclusions ont été annoncées au cours de la conférence de presse, tenue hier dimanche à Libreville.
La mission d’observation du ROLBG, qui s’est achevée au soir de l’annonce des résultats du scrutin de samedi dernier, a été déployée dans cinq des neuf provinces du pays. L’initiative consistait à garantir la transparence et la régularité de l’élection présidentielle 2025. La mission a mobilisé 75 observateurs, dont 47 pour le Grand Libreville et 28 pour d’autres provinces telles que le Moyen-Ogooué, l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Maritime et le Woleu- Ntem.
Ces observateurs, composés de bénévoles et de militants d’organisations diverses, incluent 45 % de femmes et 55 % d’hommes. La mission s’est s’appuyée sur plusieurs cadres juridiques et directives, notamment la Charte africaine de la démocratie et les principes régissant les élections démocratiques en Afrique. L’objectif principal était d’évaluer le caractère pacifique du processus électoral.
« La mission a observé 500 bureaux de vote, notamment à Libreville, Oyem-Bitam, et dans d’autres localités. L’ouverture des bureaux a été généralement respectée, avec une disponibilité adéquate du matériel électoral. La sécurité a été assurée par les forces de l’ordre, bien que des anomalies aient été notées, comme la délocalisation de certains bureaux, provoquant confusion et découragement parmi les électeurs », a déclaré Crépin Engouang, chef de mission du ROLBG.
Dans l’ensemble, les observateurs ont constaté un climat calme et serein autour des bureaux de vote. Cependant, des problèmes d’accessibilité ont été relevés, notamment pour les personnes handicapées et les femmes enceintes. Environ 8 % des bureaux n’étaient pas accessibles, et 70 % des électeurs n’avaient pas retiré leur carte d’électeur, compliquant leur identification, selon le ROLBG. Sans oublier que le dépouillement a été effectué dans des conditions parfois difficiles, avec un manque d’éclairage dans certains bureaux.