La Rédaction 
Hier, dans la matinée, un vent nouveau a soufflé dans les couloirs de l’Université Omar Bongo (UOB). Sous un ciel timide, les regards se croisaient, les discussions s’animaient. Une effervescence inhabituelle gagnait les lieux. Et pour cause : les Sciences de l’Information et de la Communication (SIC) vivent leur moment fondateur.
Pour la première fois, l’UOB consacre deux journées à cette discipline longtemps cantonnée aux marges. Une discipline transversale, essentielle pour lire les mutations de nos sociétés contemporaines, mais encore trop peu valorisée. À travers un programme foisonnant — conférences, panels, ateliers, débats — cette Journée des SIC, placée sous le thème : « Théories, méthodes et performances : les SIC, une discipline transversale », ambitionne de réparer une injustice silencieuse.
C’est dans ce contexte que ce rendez-vous, fruit des efforts du département des SIC avec le soutien de l’UNESCO, se présente comme une étape charnière. Sur des chaises à la grande bibliothèque du temple du savoir, chercheurs, professionnels des médias, étudiants et communicants croisent idées, expériences et convictions. Tous s’accordent : les SIC ne sont plus une option, elles sont devenues un prisme incontournable pour comprendre et agir dans le monde.
Au centre de cette renaissance, la cheffe du département, Dr Virginie Ompoussa. Avec une voix posée et déterminée, a pris la parole avec la solennité de ceux qui portent une cause noble. « Il était temps que notre discipline sorte de l’ombre. Nous avons trop attendu », a-t-elle déclaré, rendant hommage à celui par qui tout a commencé : Marc Louis Ropivia.
L’ancien recteur et parrain de cette première édition a assisté à l’évènement avec une émotion contenue. Visionnaire discret, il a semé les premières graines de ce département il y a plusieurs années. Aujourd’hui, il voit ses idées éclore. « Voir cette ambition devenir réalité et être célébrée avec autant de ferveur, c’est une émotion que les mots peinent à traduire », a-t-il confié.
La clôture des travaux est attendue ce jeudi 8 mai, avec une restitution des réflexions et des pistes de collaboration. Mais déjà, dans les esprits, un changement s’est opéré. Les SIC, portées par la conviction de leurs acteurs, ne réclament plus leur légitimité : elles l’incarnent.
