
La Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu, ce jour, il y a quelques heures seulement, son arrêt tant attendu dans l’affaire opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale sur la délimitation terrestre, maritime et la souveraineté des îles Mbanié. Contre toute attente, la juridiction onusienne a donné raison à la Guinée Équatoriale, mettant ainsi un terme à un différend vieux de plusieurs décennies. Une annonce qui crée la stupeur au Gabon.
La décision, prononcée au siège de la CIJ, lors d’une audience publique, qui s’est tenue au Palais de la Paix à La Haye, a immédiatement provoqué une onde de choc au Gabon. Les réactions fusent déjà dans l’opinion publique, marquées par l’incompréhension, la colère et la frustration. Pour beaucoup, ce verdict sonne comme une trahison et certains insinuent même que « la partie était jouée d’avance », évoquant le calendrier et la manière dont l’affaire a été conduite depuis son introduction devant la juridiction internationale.
Le différend entre les deux États voisins portait principalement sur les droits souverains sur les îles Mbanié, un archipel stratégique situé dans le Golfe de Guinée. Depuis des années, les tentatives de médiation et les négociations bilatérales n’avaient jamais permis d’aboutir à un compromis. Le recours à la CIJ avait été présenté comme l’ultime recours pacifique pour clore ce litige.
Désormais, le verdict est tombé et il est irrévocable. Si pour la Guinée Équatoriale, cette décision marque une victoire diplomatique majeure, du côté gabonais, l’heure est à l’interrogation : comment le pays a-t-il pu perdre un dossier considéré, par certains, comme « gagnable » ? Quelles ont été les failles dans la stratégie juridique ou diplomatique ? Les prochaines heures seront déterminantes pour analyser les implications de ce revers historique.
Sur le plan politique, les autorités gabonaises sont attendues au tournant. Une déclaration officielle du gouvernement est espérée, afin d’éclairer l’opinion et d’apporter des réponses aux interrogations montantes. La gestion de cette crise naissante pourrait bien peser sur la stabilité interne et la cohésion nationale.
Ce jugement de la CIJ, s’il met fin juridiquement au conflit, ouvre en revanche un nouveau chapitre d’incertitude pour le Gabon, tant sur le plan territorial que diplomatique.