
La Fédération Internationale de Football Amateur (FIFA) a officiellement annoncé la clôture de l’enquête portant sur le transfert controversé de l’attaquant gabonais, Aaron Salem Boupendza, vers le Rapid Bucarest, mettant un terme à une affaire marquée par la confusion, la tension contractuelle et une issue tragique. La décision, récemment communiquée au club égyptien de Zamalek, met un point final à une procédure qui a profondément secoué le monde du football, notamment après le décès tragique de ce joueur.
L’affaire débute en septembre 2024, lorsque Boupendza quitte le FC Cincinnati, club de la Major League Soccer (États-Unis), pour s’engager avec le Zamalek SC en Egypte. Arrivé au Caire, le 8 septembre, l’international gabonais paraphe un contrat de trois ans, accueilli avec ferveur par les dirigeants du club égyptien, qui avaient reçu le Certificat International de Transfert (CIT) en bonne et due forme de la Fédération américaine de football.
Mais à peine cinq jours plus tard, le joueur crée la stupéfaction en signant avec le Rapid Bucarest, en Bulgarie. Une volte-face incompréhensible qui pousse Zamalek à saisir la FIFA pour rupture unilatérale de contrat, réclamant une clarification pour que les responsabilités en soient dégagées.
L’instance mondiale du football ouvre alors une enquête pour déterminer les circonstances de ce transfert pour le moins opaque. Pour Zamalek, l’objectif était clair : obtenir justice dans ce qu’il considérait comme une grave atteinte à l’intégrité contractuelle du sport.
Cependant, l’instruction prend une tournure tragique le 16 avril 2025. Aaron Boupendza trouve la mort dans des circonstances dramatiques à Hangzhou, en Chine, où il évoluait sous les couleurs du Zhejiang FC. Le joueur chute du 11ᵉ étage d’un immeuble résidentiel, un évènement qui bouleverse la communauté footballistique internationale.
Face à cette tragédie, la FIFA a jugé qu’il n’y avait plus lieu de poursuivre la procédure. Dans un communiqué adressé aux clubs concernés, elle a déclaré le dossier clos, mettant ainsi un terme définitif à une affaire devenue aussi douloureuse que complexe.
Cette décision, bien que juridiquement compréhensible, laisse un goût amer. Elle rappelle crûment les enjeux humains derrière les contrats et transferts, et soulève une fois de plus la question de la transparence dans le monde du football professionnel.
Alors que les hommages se poursuivent, une autre ombre plane : plus d’un mois après son décès, la dépouille d’Aaron Boupendza n’a toujours pas été rapatriée à Libreville. Un retard douloureux pour sa famille et ses proches, qui attendent de pouvoir faire leur deuil dans la dignité.